samedi 26 juillet 2014

Entrevue avec un futur missionnaire/traducteur au Nigeria



Juan Navarro Martinez



Je veux vous présenter un de mes potes du séminaire. Juan veut être missionnaire et il fait actuellement deux maitrises, l’une en études bibliques et l’autre en exégèse et en linguistique.

À long terme, il aimerait traduire la Bible au Nigeria parmi un des peuples qui n’ont pas encore accès à la Parole de Dieu dans leur propre langue. Parmi les 500 langues différentes du pays, la Bible n’est traduite que dans une vingtaine.

Nom : Juan Navarro Martinez [à prononcer Rou-Ann Navarro Martinaisse]

Originaire de : Albacete, Espagne

Âge : 27 ans.

Programme : Maitrise en études bibliques et maitrise en exégèse biblique et linguistiques

Marc : Juan, raconte nous les événements principaux de ta vie et de ta relation avec Jésus qui t’ont amené à vouloir être missionnaire.

Juan : J’ai grandi dans une famille qui fréquentait une petite église évangélique. J’ai rencontré Jésus à l’âge de 13 ans. Le pasteur prêchait et je ne sais pas exactement comment, mais j’ai juste compris le message de l’évangile. J’ai compris que Dieu m’avait tellement aimé qu’il avait donné son Fils unique pour qu’il porte mon péché par sa mort la croix et que par la foi en sa résurrection je pouvais être réconcilié avec Dieu et obtenir la vie éternelle.

Marc : comment s’est passée ta vie chrétienne durant l’adolescence?

Juan : De l’extérieur, tout avait l’air beau, non pas parce que je craignais Dieu, mais parce que je craignais mes parents.

Juan est célibataire les filles!
Ilya (qui s’adonnait à être là durant l’entrevue) : Ce qui est une chose profondément chrétienne (sarcasme).

[...]

Marc : Qu’est-ce qui a fait en sorte que ta foi passe de la religion de tes parents à une foi personnelle?

Juan : Il n’y avait pas de groupe jeunesse à mon église. Alors à 14 ans, j’ai commencé à fréquenter un petit groupe où l’on priait et où on lisait la Parole ensemble. Parce qu’il n’y a pas de beaucoup de chrétiens [évangéliques] en Espagne, ça m’a vraiment fait du bien de pouvoir rencontrer des amis Chrétiens et de vivre la Parole de Dieu avec eux. Ce fut pendant ce temps que j’ai commencé à croître spirituellement. Puis, à 17 ans, j’ai décidé de me faire baptiser.

Après ça, j’ai quitté la maison pour aller à l’Universidad de Jaume I pour étudier en traduction et en linguistique. Sur environ 20 000 étudiants, il y avait peut-être 3 ou 4 croyants.

Marc : Et comment l’idée de devenir missionnaire a-t-elle germé dans ton esprit?

Juan : En 2006/07, j’ai étudié outremer en Oklahoma [Sud des États-Unis]. À ce moment là de ma vie, je ne connaissais rien de la mission, même si j’avais déjà fait des « voyages missionnaires » à l’intérieur de l’Espagne. En Oklahoma, j’ai rencontré des missionnaires de carrière et je suis allé à une conférence sur la mission. Donc tranquillement, j’ai commencé à penser à cette avenue et j’ai aussi expérimenté cet aspect de la vie chrétienne en faisant un cours voyage d’une semaine au Mexique, à Ciudad de Juarez, sur le frontière, l’une des villes les plus dangereuses au monde.

Je savais déjà que je voulais servir Dieu à temps plein, alors j’ai commencé à sérieusement considérer la mission.
 
Marc : Comment as-tu su que Dieu t’appelait à le servir à temps plein?

Juan : Je le sais depuis que je suis jeune. Je ne peux pas te donner une réponse scientifique tangible, mais je l’ai toujours su. L’un des anciens [un ancien est un responsable d’église; un pasteur] de mon église m’a parlé de l’organisme missionnaire Wycliffe.

Marc : Qu’est-ce que Wycliffe Juan?

Juan : Wycliffe est une organisation missionnaire dont le but est d’assurer que tous les groupes linguistiques sur Terre puissent avoir accès aux Écritures dans une langue qu’ils peuvent comprendre.

Marc : Et ça t’a intéressé?

Juan : Oui, j’étais en traduction à l’université, alors je pensais que ce serait un mélange parfait pour moi... la mission et la traduction! C’était durant ma dernière année d’université.

Donc, j’ai gradué de l’université et je suis déménagé à Houston et j’ai commencé à travailler comme enseignant d’espagnol. J’ai fait un peu d’argent et c’était bien, mais ce n’était pas ce que je voulais faire. Je suis retourné en Espagne et je ne trouvais pas d’emploi, parce que l’économie ne roulait vraiment pas [on est en 2010, donc dans le marasme de la crise de 2008...]. Et je savais que ce n’était pas ce que je voulais faire dans la vie, alors j’ai commencé à regarder pour des programmes de traduction de la Bible. Wycliffe avait un programme très abordable en Espagne, dans un château dans les montagnes! Mais cette année là, ils n’offraient pas le programme.  

En regardant sur le site de Wycliffe, j’ai vu que le programme se donnait aussi en collaboration avec le Séminaire Théologique de Dallas et le Graduate Institute of Applied Linguistics.

J’ai appliqué à DTS, j’ai été accepté, mais je n’ai pas eu de bourse d’étude du séminaire, toutefois le Seigneur a pourvu à mes besoins! J’ai reçu deux bourses d’études venant de l’extérieur du séminaire (dont une fondation chinoise), différents emplois et mêmes des chèques par la poste!

Marc : Donc tu as complété 1 an de linguistique appliquée et tu termines cette année un autre 3 ans de séminaire. Qu’est-ce qui t’attend ensuite?

Juan : Je ne sais pas vraiment. Seulement Dieu le  sait. Il y a une possibilité que je demeure un an aux États-Unis pour travailler pour une Église, qui ensuite me supporterait financièrement comme missionnaire pour aller traduire la Parole.

Une autre possibilité serait d’aller directement en Afrique avec Wycliffe, mais dans cette perspective je dois amasser mon support financier moi-même. Si tu procèdes de cette façon, tu dois t’appuyer sur le Seigneur à chaque jour et tu te souviens constamment que c’est Dieu qui pourvoit, mais en même temps c’est assez désagréable de ne pas avoir de sécurité financière. Mais sommes-nous appelé à avoir une sécurité financière? Je ne pense pas. Le « Notre Père » parle de « notre pain quotidien », pas de « notre pain annuel ».

Une autre possibilité serait d’aller en Guinée équatoriale [Afrique de l’Ouest] pour joindre une équipe de traducteurs déjà présente là-bas. Je crois que c’est probablement ce qui va arriver à court terme, mais je ne sais pas vraiment; je suis ouvert.

À long terme, je veux aller au Nigeria, même si c’est un pays principalement musulman. Au Nigeria, il y a plus de 500 langues et il n’y en a qu’une vingtaine qui ont accès à une traduction complète de la Bible.

Marc : Qu’est-ce qui te motive dans tout ceci?

Juan : La pensée de ne pas avoir la Bible dans ta langue. La langue qui parle à ton cœur, c’est ta langue maternelle et c’est comme ceci pour toutes les nations dans le monde. Je crois que tout le monde devrait avoir la chance de répondre à l’évangile dans une langue qu’ils peuvent comprendre.

Il y a aussi plus que l’aspect traduction biblique. Il y a du développement communautaire, l’alphabétisation, l’implantation d’églises et plusieurs aspects de justice sociale. Par exemple, avec Boko Haram au Nigeria, il y a une grande quantité d’orphelins.

Marc: Boko Haram, ça ne t’effraie pas?

Juan : Si tu y penses, oui c’est terrifiant. C’est quelque chose comme une douzaine de meurtres par jour. Ma foi est en Dieu, et c’est tout ce qui compte.

J’ai lu le témoignage de Marilyn Laszlo, une femme célibataire qui a quitté son emploi d’enseignante pour aller en Papouasie-Nouvelle-Guinée au travers des serpents venimeux, des crocodiles et des tribus locales pour aller traduire la Bible et annoncer l’évangile, pendant 24 ans. Voici une de ces citations qui résume bien ce que j’en pense : « l’endroit le plus sûr où tu puisses te trouver c’est au milieu de la volonté de Dieu ».  Donc d’un côté c’est effrayant, mais de l’autre cette femme a raison. Donc je veux le faire. Il y a d’autres endroits qui semblent plus attirants et sécuritaires, mais c’est au Nigeria que Dieu m’appelle, et ainsi c’est là où j’irai!


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Juan est définitivement un bonhomme inspirant et c'est aussi ça le séminaire, rencontrer des gens avec des résolutions extraordinaires. 

De mon côté, tout baigne dans l'huile. Dans les prochains 10 jours, je finis ma session avec deux gros examen de grec, puis ensuite je serai au Québec pour une dizaine de jours!!! 

Requêtes de prière: 1- discipline personnelle, 2- future spécialisation (mon profile de maitrise), 3- le choix de mon sujet de thèse de maitrise, 4- mes implications avec mon église. 

Merci à tous de votre support, de vos prières et de votre intérêt,


Marc-André Caron




samedi 19 juillet 2014

Un aveugle au séminaire?

Alors que j’emménageais dans le Washington Hall (le nom de mon appartement), j'ai trouvé drôle de voir les écriteaux sous-titrés en braille. Je me disais: "qu'est-ce qu'un aveugle ferait dans un séminaire?" Parce que la principale chose que l'on fait au séminaire, c'est de lire. Chose assez difficile à faire sans vision.

La semaine passée mon collègue au bureau de poste était justement un aveugle, un très charmant monsieur dans la soixantaine. Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre qu'il était un gradué de DTS et qu'il avait obtenu son Th. M. en 1992. Sans vision, il a réussi à apprendre à traduire le grec koinè et l’hébreu biblique, à lire la quantité de lecture requise pour un niveau de maitrise (principalement au travers d'audio-cassette, de braille et de collègues étudiants qui lui lisaient) et à rédiger ses dissertations.

Alors qu'il m'expliquait comment c'était ardu de lire du grec avec du braille et comment il s'y prenait pour parvenir à faire ses lectures, j'étais tout simplement abasourdi. La moquerie interne que j'avais entretenue à propos des écriteaux brailles venait d'être réfutée par sa résolution indivisible à accomplir l'impensable et à faire ce que peu ont même imaginé être capable de faire dans des conditions normales. Et toute cette résolution était enracinée dans un amour profond et sincère pour le Christ, qui le pressait de faire ceci comme un service raisonnable.

Et il n'était pas le premier. Dans son année, il m'a dit qu'il y a eu quelque chose comme 7-8 aveugles qui ont gradué et qu'il y en avait eu un précédemment dans les années 70.

J'ai trouvé que c'était extrêmement inspirant. C'est un exemple qui m'encourage à avoir de l'ambition.
En même temps, c'est un exemple qui remplit d'humilité et qui recentre nos maux quotidiens. C'est en effet bien difficile de se plaindre d'une tâche scolaire quand tu as deux yeux pour l'accomplir alors que quelqu'un avant toi la faite "les yeux fermés".

Et ce n'est pas comme si il avait toujours été sans vision. Il l'a perdu progressivement à partir de 10 ans alors qu'à cette époque le diabète ne se contrôlait pas aussi bien qu'aujourd'hui. Mais il ne s'est jamais laissé abattre.

En fait, sa vision n'était pas son seul problème de santé. Il en avait plusieurs autres. Mais, il n'y avait en lui aucune racine d'amertume ni aucun cynisme envers la vie, les autres et Dieu. En fait, il articulait sa douceur (il allait souvent tester sa "sweetness"- jeu de mot avec son diabète) autour de la valeur qu'il avait comme être humain aux yeux de Dieu. 

Comment mon ami a-t-il servi l'Église suite à sa graduation? Il a été chapelain dans un hôpital pour plusieurs années, puis il a été pasteur associé et il est actuellement retraité, mais toujours activement impliqué dans son église locale, principalement au travers de l'école du dimanche.

Quelques nouvelles

  • Je serai de passage au Québec entre le 11 (la date est floue) et je prendrai l'avion le 17 août au matin de Québec vers Dallas. Je me suis réveillé au milieu de la nuit en pensant au billet d'avion pas cher que je n'avais pas acheté la veille à partir de Burlington (Vermont), pour finalement voir qu'il n'était plus disponible. Je regarde d'autres gros aéroports et tous les prix sont gonflés de plus 100$. Je me tourne vers Québec et je vois que le prix est le même que celui que j'avais pensé acheté à partir de Burlington, à la différence que c'est 5h d'auto plus proche, ce qui est se prend bien. 
  • La fin de session arrive (officiellement je finis le 8 août). 
  • Requête de prières: que j'aie du discernement pour le choix d'un stage, le choix de mes implications dans mon église locale et le choix de ma spécialisation de maitrise. Je rencontre une conseillère pour ce dernier point lundi prochain.

Merci encore de votre intérêt, de vos prières, de votre soutient et de votre amitié,

Marc-André Caron. 


samedi 12 juillet 2014

La fois où j'ai eu des punaises de lit

Quand ma mère a su que j'allais au Texas, elle a dit: "tu vas avoir des punaises de lit!". Elle m'en a reparlé il y a deux mois.

4 piqures de punaises de lit
Tout a commencé il y a deux semaines quand j'ai reçu gratuitement un lit superposé et un matelas venant d'un autre appartement. Après deux ou trois jours, je commence à avoir des démangeaisons et des plaques circulaires rouges sur la peau: je me dis que dormir avec un moustique du Texas c'est peut-être ça que ça fait. Les nuits se suivent et je cumule des piqures et je commence à douter franchement que ce soit un moustique, parce qu'il y a toujours bien des limites! Simultanément, mon air climatisé explose.

4h du matin dans la nuit du 5 juillet, il fait environ 27 dans mon appartement, je me réveille détrempé et j'arrache de mon cou une punaise de lit bien gonflée de mon sang. Après un petite recherche Internet, je découvre que j'ai des colocataires. Ce qui est bien avec les punaises de lit, c'est que tu dois dormir dans ton lit, sinon elles te suivront et iront infester ailleurs. J'ai dû attendre jusqu'à jeudi pour que mon appartement soit traité. S'endormir en étant à la fois dégoûté de son propre lit et en sachant qu'on sera visité au cours de la nuit, c'est d'un plaisir sans pareil!
(Tout est ok maintenant...)

Le Christianisme c'est Christ

Qu'est-ce que ça veut dire d'être un chrétien? Est-ce que c'est être un catholique romain, un baptiste, un orthodoxe, un frère? À plusieurs reprises, les Églises ont entâché le nom de Jésus-Christ en l'associant à la pédophilie, à l'hypocrisie, à l'abus de pouvoir, à l'obscurantisme, à la condemnation, ou à toutes sortes d'expériences négatives, etc.

J'avance que l'on ne devrait pas juger Jésus sur la base des écarts de ceux qui se réclament de lui. Je crois que l'on devrait juger Jésus sur la base de ce que l'on peut connaitre de lui, c'est-à-dire par la Bible. En allant à sa rencontre, tu risques de vivre quelque chose de bouleversant. Tu ne seras plus préoccupé par l'aspect un peu fou des religions, et tu découvriras une personne vivante. Mieux encore, tu connecteras avec le créateur de l'univers.

Le Christianisme, c'est Christ. Quand tu te présentes devant la Bible pour connaitre qui Jésus est, ce qu'il a fait et ce qu'il peut faire, tu es frappé de la puissance des Paroles et de la vie de cet homme. Puis il y a plus, c'est n'est pas qu'un homme, c'est Dieu fait homme.

En étant Dieu, il a apporté le meilleur à l'humanité: "Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi (Jean 14:6)". Si tu veux voir Dieu, regarde le Christ. Il est l'image de Dieu le Père. C'est par lui que tu peux connaitre Dieu et avoir la joie incroyable qui provient d'une relation réelle avec Dieu.

En étant un homme, il a pris sur lui de pire l'humanité: le péché et ma condamnation qui me séparait du Père.

Pour toi qui est Jésus-Christ? C'est la question la plus importante à se poser. Cette semaine je vais lire au travers de l'évangile de Jean de façon assez rapide, afin de m'imprégner d'une vue d'ensemble de qui Jésus était. Et je sais que je vais être frappé parce que je vais découvrir des pépittes de vérité absolument fantastiques parce que la Bible est un livre vivant qui te révèle qui est Dieu. Je garantis qu'aller à la découverte de Jésus en est une qui frappe.

Je t'invite à lire l'évangile de Jean cette semaine (ou dans les prochaines semaines) et à m'écrire pour me dire ce que tu as pensé du Christ. Si tu veux une Bible papier, écris moi aussi pour que je m'arrange pour que l'on t'en fasse parvenir une.

Donc qui dis-tu que Jésus est? Je crois c'est la question la plus fondamentale à se poser. S'il te plait ne le juge pas selon ce que tu connais des religions ou de tes expériences avec les églises, mais juge le selon ce que l'on peut connaitre de Dieu. Tu découvriras tellement plus.

Nouvelles en vrac

En cours: du grec en action
  • J'ai reçu de la visite du Québec cette semaine! Un camionneur (et frère dans le Seigneur) en liaison régulière avec le Sud des États-Unis et sa fille sont venus passer un peu de temps à Dallas et nous avons passé une soirée ensemble. Définitivement rafraichissant de parler  français. 
  • J'ai commencé à travailler au bureau de poste. Cette semaine j'ai fait un peu moins de vingt heures. D'autres semaines je ne travaillerai pas du tout. C'est un emploi ponctuel selon les projets qui doivent sortir. Donc ça me garanti un petit revenu sans que trop de temps soit consommé. 
  • La température commence tranquillement à s'installer au dessus des 100 degrés Farenheit.... Heureusement mon air climatisé a été réparé. 
Merci de votre intérêt et de votre support,

Marc-André 



samedi 5 juillet 2014

Le parfait indicatif: le Euréka d'Archimède et le dernier mot de Jésus - du fun grammatical grec



Le parfait indicatif: le Euréka d'Archimède et le dernier mot de Jésus 
-Du fun grammatical grec

Je veux vous donner une petit aperçu de ce à quoi peut servir d’apprendre le grec pour l’étude du Nouveau Testament.

En grec, on utilise l’indicatif parfait lorsqu’une action vient tout juste de se terminer et souvent aussi lorsque celle-ci a encore des répercussions dans le présent. C’est grossièrement l’équivalent en français au passé composé (« j’ai mangé »).

Le Euréka d'Archimdède
La légende attribue le plus célèbre indicatif parfait de l’histoire à Archimède (-287 à -212), lorsqu'en entrant dans son bain il alluma sur le principe du déplacement des corps. Il s’exclama ensuite εὕρηκα (Euréka!), ce qui signifie « j’ai trouvé », dans le sens de « j’ai fini de trouver ». Toute cette affirmation est contenue en un seul mot parce qu’en grec (tout comme en espagnol par exemple), les verbes ont en eux-mêmes les pronoms.

Le parfait dans la Bible
Le parfait est un temps très intéressant parce qu’il est souvent utilisé dans la Bible pour exprimer des grandes vérités théologiques. Il décrit des actions qui viennent d’être complétées, mais dont les effets sont ressentis dans le présent. Parce que le parfait décrit une action complétée, ceci implique que l’action du verbe parfait se produise dans le passé.

Le parfait le plus crucial l’histoire
Jésus, alors qu’il était crucifié à la croix avec pour but conscient de payer la condamnation de tes péchés et de mes péchés, a dit pour dernier mot : « Tetélestai! » (Tetelestai) , ce qui signifie « Tout est accompli », « c’est terminé ».

Avec une grande puissance littéraire, c’est ainsi que se résume la vie et la mort de Jésus dans ce qui peut être perçu comme l’une des affirmations les plus importantes des Écritures. Dans son contexte, le verbe signifie en lui-même « amener à la perfection ». Jésus avait pleinement complétée l’œuvre que Dieu le Père l’avait envoyé faire.

Le temps employé dans cette affirmation fait ressortir encore davantage ce que Jésus communique. Jésus aurait pu utilisé l’aoriste pour dire « le travail est fait », mais il y a plus, il y a de l’espoir pour toi et moi. Parce que Jésus a pleinement complété la tâche, les effets de sa mort à la croix se font encore sentir aujourd’hui en ce qu’à tous est offert le cadeau gratuit du salut.

La crucifixion du Christ c’est le plus grand mal qu’il n’ait jamais été commis. Jésus, Dieu fait homme, saint et sans péché; totalement innocent et voici qu’il est rejeté PUIS crucifié. Mais, renversement magistral! Voilà que Dieu utilise le plus grand mal qui n’ait jamais existé pour en faire le plus grand bien qui n’ait jamais existé; la mort de Jésus est le jugement de Dieu sur son fils à la place de ceux qui méritaient réellement ce jugement, l’humanité! À ma place, à ta place.

Comment Jésus peut-il dire « tout est accompli » alors qu’il meurt crucifié? Parce que ce qu’il souhaitait accomplir c’était d’offrir la vie éternelle à tous ceux qui voudraient reconnaitre leur état de pécheur devant Dieu et recevoir ce pardon avec un cœur brisé. C’est en ce sens que tout est accompli. Est-ce que cette bonne nouvelle est tienne? Elle peut l'être.

Tetelestai !

Quelques nouvelles et requêtes :
  • J’ai commencé mon « cours connexion » à City Church International. C’est un cours de 8 heures où tu es mis au courant sur les positions doctrinales de l’église, son gouvernement, ses finances, ses activités, les attentes envers les membres, etc. Le fait que je sois tombé sur cette église est vraiment une bénédiction. J’ai connecté vraiment rapidement avec le leadership et je vais beaucoup apprendre là-bas à propos de comment rejoindre les gens avec l’évangile selon leurs besoins et contexte.
  • J’ai trouvé mon futur-colloque, ce sera d’ailleurs un fier Ontarien! Il me rejoindra en septembre.
  • J’ai terminé grec 1 jeudi et je commence grec 2 lundi. Niveau résultat scolaire tout va extrêmement bien.
  • J’ai rencontré une charmante madame aujourd’hui alors que nous sommes allé partager l’évangile sous le soleil plombant. Je lui demande comment elle va et elle me dit « Je me sens bénie [...] je suis passée près de la mort 2 fois récemment dont en mai passé suite à des attaques cardiaques massives et je suis tout simplement contente d’être en vie. Mais tout ça ne se compare pas à savoir exactement où tu vas après la mort ». Une charmante madame !

Merci de votre intérêt et je vous souhaite une magnifique semaine!