samedi 30 août 2014

« Pourquoi je ne crois pas en Dieu » - les blocages à la foi




Le « je » dans mon titre est un « je » universel (voulant dire : « cette personne »); ne partez pas en peur, je ne viens pas de perdre la foi.

Les blocages à la foi en Dieu
À force de converser avec des dizaines de personnes sur la vie spirituelle et ultimement sur l’existence de Dieu, je sais qu’une affirmation qui se veut à prime abord rationnelle du style :
« je ne crois pas en Dieu parce cette preuve X infirme la nécessité de son existence »
 n’est jamais vraiment le réel  obstacle à la foi.

Pour la quasi totalité des gens affirmant être athée à qui je parle, le voile de rationalité cède rapidement après quelques questions. J’observe que les résistances à la foi en un Dieu personnel sont liées davantage à des dissonances émotives qu’à des constructions rationnelles. Comprenez-moi, l’un n’est pas nécessairement une meilleure raison que l’autre. Par dissonance émotive, j’entends par là les racines d’amertume et les cicatrices que nous avons par rapport à un événement traumatisant qui nous pousse à nous demander « pourquoi moi Dieu? » ou encore l’incompréhension qui peut résulter de la présence de la souffrance dans le monde.

Tout cela pour dire que c’est très instructif d’entendre ce que les gens ont à  dire pour étayer leur incroyance. À chaque fois que quelqu’un me partage ses réflexions, je suis surpris de comment une personne qui en surface à l’air « athée », est finalement très préoccupée par le sens de la vie, le « monde spirituel » et ultimement si Dieu existe. La plupart ont des croyances, mais ils se tiennent à distance du Dieu de la Bible à cause de certains obstacles.

Quel est le plus gros obstacle à la foi pour les Québécois?
Pour mon cours de « séminaire de recherche pour les étudiants internationaux »,  l’une des étapes en amont d’un projet que je dois réaliser c’est d’identifier « un concept biblique difficile à comprendre dans ma culture », le but étant ensuite réfléchir sur un moyen de le mettre en relation de façon intelligible à mon contexte culturel. Alors voilà, quel est le plus gros obstacle à la foi des Québécois? Comment se fait-il que l’évangile n’aie pénétré dans le cœur que de moins de 0.5% de la population du Québec?

J’ai plusieurs idées de concepts que les Québécois ont de la difficulté à avaler à propos du Dieu de la Bible, cependant je sais que je ne sais pas grand chose, ce qui m’amène à vouloir te demander, cher ami, si tu pourrais me faire connaitre ce qui te fait décrocher du Dieu de la Bible.

Donc, cher ami, quel est l’obstacle le plus important qui te fait décrocher « de la religion »? Si tu pouvais m’écrire ta pensée par message privée sur Facebook ou encore à <caron.marc.andre.bible@gmail.com>, ce serait vraiment très apprécié; tu m’aiderais dans ma réflexion et tu m’orienterais dans mes recherches. Peut-être aussi, qui sait, que ça pourrait être le début d’un dialogue intéressant!
Peut-être aussi que tu es un croyant et qu'il y a un segment de ta foi qui te rempli de confusion. Je serais très heureux aussi de recueillir ta réponse! 

Nouveau semestre
Je viens de compléter ma première semaine de ma rentrée 2014! J’ai déjà 3 livres de lus et une centaine de pages de grammaire grec, et plusieurs dizaines de pages à rédiger dans les prochaines semaines, ce que je ferai avec grand plaisir parce que c’est exactement pour ça que je suis venu au Texas!

Pas le seul Québécois
J’ai découvert cette semaine que je n’étais pas le seul Québécois! Il y a en fait un gars de Montréal (du West Island : donc premièrement un anglophone). Il est un juif messianique (d’origine ethnique juive, mais qui a reconnu que Jésus-Christ est le messie). C’est un type brillant et son héritage est peu commune (en tout cas au Saguenay...)! Je vais essayer de l’interviewer dans les semaines à venir! 

Requête de prière
-L’efficacité dans mes études
-Mon ministère d’évangélisation avec City Church International les samedi après-midi

Si vous avez des requêtes de prière, ou encore si vous aimeriez prier avec moi par Facetime/Skype, ça me ferait plaisir. N’hésitez pas à m’écrire!

Merci de me lire, de prier pour moi et de me soutenir!

Bonne semaine

Marc-André Caron

samedi 23 août 2014

Ma deuxième session : l’automne 2014




L’orientation des étudiants internationaux

Après un vol sans anicroche le 17 août dernier, j’ai rejoint Dallas pour la semaine d’orientation des étudiants internationaux où je devais obligatoirement être. J’ai le bonheur de vous annoncer que je n’ai pas la tuberculose et que je peux étudier aux États-Unis (j’ai dû passer un test de tuberculose cette semaine...) !!!

Nous sommes un peu moins qu’une quarantaine de nouveaux étudiants internationaux à commencer cet automne-ci. Une femme vient du Kirghizistan, il y a un couple d’Israël, plusieurs Chinois, une Indonésienne et quelques pays africains. Très variée!

L’orientation générale des étudiants

Jeudi le 21 août, c’était l’orientation générale de tous les étudiants. Voici une photo de plus de 420 nouveaux étudiants qui commencent des programmes à l’automne 2014. 



Les beaux t-shirts bleus que nous portons sont à l’effigie du logiciel biblique Logos. C’est un logiciel de bibliothèque virtuelle avec un moteur de recherche très puissant qui permet de mettre toutes les ressources de ta bibliothèque en relation. Donc disons que tu veux recenser automatiquement un certain mot ou thème parmi tes ressources, Logos te permet de faire ce genre de chose. Logos et DTS ont un partenariat et tous les étudiants reçoivent une licence « gratuitement » et peuvent la garder si ils complètent leur programme de maitrise. Le logiciel me donne accès à environ $14,000 de livre et me fait sauver environ 700$ en livres que j’aurai dû acheter.

Ma session d’automne

Cette session, je fais 16 crédits, donc 4 de plus que la session dernière. Je serai très pris par mes études, mais c’est d’ailleurs exactement ce que je recherche. En ayant un rythme de 16-18 crédits par session, je pourrai graduer en décembre 2016 (mon programme est un total de 120 crédits, mais tous les crédits n’étant pas nés égaux, je prévois que ma session d’été 2016, où je ferai mon stage et ma thèse, devra être une session entre 6 et 10 crédits).

Donc présentement, j’ai 10% de ma maitrise de complétée. Durant les deux prochaines sessions, mes pensées vont se préciser à propos de ce que je vais faire comme stage et comme mémoire; le mémoire portera assurément sur un aspect de la foi évangélique au Québec et mon stage sera probablement au Québec.

Mes cours cette session-ci sont les suivants :
CE101 (3 crédits) - Processus éducatif dans l’Église : « une étude des processus éducatifs dans l’église locale, s’attardant aux buts, aux principes, au leadership, à la planification, à l’organisation et au curriculum d’un ministère biblique pour tous les groupes d’âges ».
NT103 (3 crédits)  - Grec intermédiaire : C’est là où le grec commence à être trippant, dans les deux premiers cours j’ai appris à le lire et le comprendre, et là on commence à faire de l’exégèse et à plonger profond dans la grammaire grec et la syntaxe.
NT113 (2 crédits) - Introduction au Nouveau Testament (NT) : « une étude historique de l’arrière plan et du canon du NT, une évaluation des critiques du NT et un examen des problèmes rencontrés à l’intérieur du NT. L’étudiant deviendra familier avec les écrits du premier siècle et il interagira avec les problèmes contemporains qui sont liés aux origines du Christianisme ».
PM101 (2 crédits) - Vie spirituelle : « Une étude des principes bibliques qui gouvernent le vrai caractère chrétien et le service, avec un accent sur la suffisance des provisions divines et les conditions de cœur nécessaire pour une vie sainte et la puissance spirituelle dans le service ».
PM102 (2 crédits) - Évangélisation : « Une étude des méthodes d’évangélisation personnelle et en groupe, en vue d’équiper les laïques pour l’évangélisation, d’utiliser l’église et les milieux paraecclésiastique pour l’évangélisation, le soin des nouveaux convertis et la formation de disciples, l’utilisation de l’apologétique et les problèmes contemporains en évangélisation ».
RSW100 (1 crédit) : Séminaire de recherche pour les étudiants internationaux.
ST101 (3 crédits) - Introduction à la théologie : « l’étude de la nature, de la méthode et des sources de la théologie ; la révélation, l’inspiration, l’autorité, la suffisance, l’inerrance et la canonicité de la Bible; aussi l’étude de l’herméneutique théologique, incluant une introduction au dispensationalisme ».
SF100 : Formation spirituelle - l’identité. « Formation spirituelle » n’est pas un cours à crédit, mais il est requis pendant deux ans. En d’autres mots, c’est un petit groupe de 5 à 7 personnes qui se rencontrent deux heures par semaine pour cheminer ensemble dans ce voyage spirituel, pour s’encourager et pour s’aiguiser les uns les autres. En automne, le cours est « une réflexion sur une compréhension adéquate de l’identité du chrétien; son identité en relation à Dieu, à lui-même, au corps de Christ et au monde comme étant le précurseur du développement d’une vie en communauté authentique ». En d’autres mots, savoir qui tu es comme chrétien pour vivre de façon cohérente avec les autres.

Ce sera une session passionnante. J’ai hâte de recommencer, puisque qu’il n’y a pas d’autres raisons pour ma présence à Dallas que ceci.  

Alors que je lisais dans le Nouveau Testament ce matin, je veux faire écho à ce que l’apôtre Paul disait à Timothée, un jeune pasteur, à propos du but d’étudier la Bible dans le but de l’enseigner aux autres :
1 Tim 1 :5 « Le but de ces instructions, c’est un amour qui provienne d'un cœur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère. »
C’est l’idée derrière le slogan de mon séminaire :
« Teach Truth, Love Well »
« Enseigner la vérité, Aimer gracieusement »

Alors que j’étais au souper d’accueil des étudiants vendredi soir, une employé du séminaire racontait comment Dieu utilisait les 15,000 gradués du séminaire à travers le monde. C’était vraiment pâmant d’entendre tous ces témoignages, avec des histoires vraiment « folles » (dans le bon sens) comme un partenariat officiel avec le gouvernement chinois pour la formation des leaders de l’Église chinoise ou encore la fondation d’un séminaire évangélique en Jordanie pour former des leaders chrétiens au Moyen-Orient (et oui!). Dieu est au travail partout dans le monde et c’est réjouissant!

Requête de prière :

-Mes sorties d’évangélisation avec City Church (tous les samedi après-midi)
-Mes apprentissages à DTS
-L’arrivée de mon co-chambreur, Dave Peters, vendredi prochain

Si vous avez des requêtes de prière que vous aimeriez me partager, je serais plus que content de prier pour vous. Si vous voudriez prier avec moi, je serais plus que content de prendre du temps pour le faire par Facetime/Skype. Vous pouvez me rejoindre par Facebook ou encore à <caron.marc.andre.bible@gmail.com>.

Merci pour vos prières et votre support,

Marc-André Caron

lundi 18 août 2014

Quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande - De retour de vacances pour mon deuxième semestre







Quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande - De retour de vacances pour mon deuxième semestre



   De Dallas à Arvida


La semi-pleine lune qui m'accueillait à mon  retour à Arvida
J’ai fini mon examen final de « grec 2 » (NT102)  le 6 août au matin, et le soir un camionneur et frère dans le Seigneur du Saguenay qui passait par Dallas m’a embarqué afin de me ramener au Saguenay. Nous sommes descendu vers le Sud du Texas pour ensuite remonter les États-Unis à travers le Mid-Ouest, ce qui m’a amené à être à Montréal dimanche en soirée. Là, j’ai embarqué avec un ancien collègue de l’UQAC qui se rendait jusqu’au Royaume. Donc lundi vers 1:30 AM j’étais finalement de retour à Arvida après un périple de 4 jours. 
 Alors que je marchais le 5 minutes de distance séparant là où je me suis fait déposer et ma maison, j'étais plein de gratitude, remplis d'émerveillement par la beauté des circonstances dans lesquelles je me trouvais. Le ciel clair illuminé par une lune splendide, une soirée chaude au vent rassurant et une terrible fatigue qui goûtait bon de par le grand repos qui s'en venait. Cet égoportrait (le français pour selfie) résume les émotions contradictoires entre l'écoeurantite de 4 jours dans un camion et la joie de revenir à la maison sous un ciel magnifique.
Je veux déclarer solennellement que j’ai un respect renouvelé pour tous les routiers de ce monde qui font de longues heures dans leurs camions. Parce que commencer à rouler à 4:30 du matin et déjeuner à 15:00, ce n’est pas nécessairement évident.

 Une semaine relaxe à la maison

J’ai passé la semaine chez mes parents à Arvida principalement à me reposer et à voir des ami(e)s! Ce fut un plaisir évidemment de me lever à 6:00 le premier jour pour faire le travail de jardin que mon père avait préparé d’avance pour moi (un classique). C’était rafraichissant pour moi de revoir mes amis et mes frères et sœurs de l’église.

 Camp 18 et + au Camp Brochet

J’ai terminé mes vacances estivales en allant à la fin de semaine des jeunes adultes au Camp Brochet. Je suis grandement encouragé de voir comment Dieu travaille dans ma vie et dans la vie des jeunes adultes du Québec. C’était à la fois exaltant, mais meurtrissant.

 Exaltant et meurtrissant, ou quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande

Je regarde en rétrospective ce premier semestre de séminaire et c’est la dualité de ces deux mots (exaltant et meurtrissant) qui résument ce que j’ai vécu jusqu’à présent. Le mixte de ces émotions tantôt contradictoires se comprend bien par l’image de l’attendrisseur à viande. Ça « fesse », mais tu sens qu’il y a un but.
 Exaltant, parce que je suis en extase devant Dieu mon Père céleste. Pouvoir être plongé dans ses œuvres et dans sa Parole à longueur de journée t’amène à l’adorer et à reconnaitre l’infinie richesse qui est en lui.  Le connaitre davantage augmente constamment mon amour pour lui.
Quand Blaise Pascal parle d’un « vide en forme de Dieu » dans le cœur de l’homme qui ne peut être comblé par lui, je sens que je comprends son affirmation, parce que la joie véritable se trouve en Dieu qui comble nos affections les plus profondes. Je cite Jésus à cet effet : « celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14).
Une autre chose exaltante, c’est de voir que Dieu est à l’œuvre. Je me rappelle constamment de sa provision miraculeuse pour mes études ici au séminaire et je vois comment il est à l’œuvre dans une variété de circonstances. Je pense à moi personnellement; à toutes ces rencontres spéciales lorsque je vais présenter l’évangile avec mon église (un sujet en lui-même!). Je pense aussi à mes amis au Québec tels que ce fut le cas au Camp Brochet en fin de semaine. Je pense aux gens dont les profondes blessures du passé sont guéris par le nom de Jésus et qui se consacrent ensuite à être des agents de réconciliation sous le nom de leur sauveur. Je pense à la situation de l’Église mondiale et au royaume qui progresse.  
Est-ce que ce que je dis ici (que Dieu est exaltant) fait du sens pour toi? Cherche Dieu et tu le trouveras. Il se révèle à ceux qui le cherche de tout leur cœur.
Meurtrissant, parce que la proximité à la Parole de Dieu c’est quelque chose de meurtrissant. C’est douloureux, mais c’est bon.
Quand je lis la Parole en français ou en anglais, je peux lire parfois à grande vitesse sans m’attarder à penser à tous les mots ou le sens des vérités. Un bénéfice marginal du grec fut de me forcer à pauser et à lire très lentement le texte. En fait, je n’avais pas vraiment le choix, parce que je ne comprenais pas !
Donc ma lecture de la Parole se faisait par une traduction lente et fastidieuse, mais alors que je finis de mettre les derniers mots en place et de décoder la syntaxe, c’est là où le poids des vérités de la Parole pèse lourd sur mon âme et qu’elles descendent jusque dans les profondeurs de mon cœur pour révéler la magnitude de mon péché et de mes insuffisances. Plus je m’approche du Dieu parfait,  plus je vois clairement mes imperfections. Chemin faisant, mon cœur s’attendrit et les barrières de justifications que je m’érige autour de celui-ci s’élident.
Ceci me vient en toutes sortes d’occasions : je pense à la fois où j’ai aidé un sans-abri âgé boiteux qui est tombé de tout son poids sur le sol (en vérité; en le voyant 15 minutes plus tard partir en ambulance alors que j’avais poursuivi mon chemin, juste comme le sacrificateur et le lévite de l’histoire du bon samaritain (Luc 10:25-37)), en traduisant mon nouveau testament grec, en chantant des louanges à l’église, en priant, en classe alors que nous discutions des implications de points de grammaire grecs et en partageant l’évangile avec mon église. Dieu remue mon intérieur, il meurtrie mon cœur. C’est douloureux, mais c’est bon. « En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont opposés entre eux, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. » (Gal 5 :17).
Tu réalises la grandeur de Dieu, tu vois tes insuffisances et ton cœur est frappé par l’attendrisseur à viande. Tu es meurtri, mais Dieu ne gaspille pas la souffrance de ses enfants. Et tu sais qu’il travaille toujours pour le bien de ceux qui sont appelés son dessein. Dans tout ceci, je me sens souvent perdu. « Que dois-je faire? ». Mais j’ai confiance que Dieu m’amènera là où il veut que je sois. Il n’y a pas de défaitisme ou de « face d’enterrement » constante, parce que la croix de Christ est triomphante et c’est par celle-ci que je suis conduis. Ça fait mal, mais c’est bon et c’est aussi d’une joie intense.
 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Rom 8 :37).

Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! (2 Co 2 :14)
 Αμήν  
(amen !!!)
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C’est avec beaucoup de reconnaissance à Dieu que je réfléchis sur ce premier semestre qui vient de se terminer. Je vous remercie de votre support indéfectible, de votre amour et de vos prières. Je vous parle ce samedi de la session qui débutera en automne.

Ma requête de prière cette semaine : que je sache dans quel ministère m’investir à City Church International. 

Si vous avez des requêtes de prières, n'hésitez pas à m'écrire ici (caron.marc.andre.bible@gmail.com) ou sur facebook.

Bonne semaine.

samedi 2 août 2014

Si Dieu est vraiment en charge et connecté à toutes les souffrances du monde, pourquoi est-il si capricieux et injuste?



Comment réconcilier la tension entre le mal et la souffrance et l’existence d’un Dieu parfaitement bon?

Quelle est la pertinence de Jésus-Christ?

Quel est le sens de la croix?

Quelle est la différence entre Jésus-Christ et les autres religions?

Qu’est-ce qu’un chrétien?

Pourquoi Jésus est-il mort?

Comment un chrétien devrait conduire sa vie?

La croix de Jésus-Christ apporte des réponses à toutes questions.


« La croix de Jésus-Christ », par John Stott

Mon titre est une citation de Philip Yancey, lui-même cité par John Stott dans « La croix de Jésus-Christ ». C’est un livre d’abord publié en 1986, puis révisé en 2006, par l’auteur John Stott (1927-2011). Stott était un prêtre anglican et il fut l’un des leaders évangéliques les plus influents du 20e siècle. J’ai lu durant l’été sa biographie autorisée et trois de ses livres, dont « la croix de Jésus-Christ », que j’aborde ici. Le livre est à mi-chemin entre un ouvrage populaire et un ouvrage érudit de théologie. Il est endossé par plusieurs comme étant un classique.

John Stott est un auteur particulièrement cultivé et quand tu le lis tu ne souffre pas de l’accuser d’obscurcir des évidences ou d’éviter les controverses. Au contraire, Stott met de l’avant les difficultés apparentes du message et répond tout au long de son livre aux objections de l’humanisme athée et des différentes traditions théologiques et il raisonne avec ces courants pour montrer comment la croix, dans son sens biblique (c’est-à-dire tel que présenté dans la Bible par la synthèse de tous les passages qui s’y rapportent), représente LA réponse aux questions existentielles que l’humain peut se poser. Tout n’est pas répondu (ce serait ambitieux en 380 pages...), mais le livre est une proclamation claire et détaillée de la vision du monde de tous chrétiens qui se réclament de l’autorité de la Bible.

Si tu souhaites (1) approfondir ta foi ou encore (2) connaitre la vision du monde des chrétiens (et non pas la caricature que l’on peut s’en faire ou encore la honte que nous apportons au nom de Jésus-Christ en ne vivant pas à la hauteur de ce qu’il appelle les chrétiens à être), c’est un ouvrage que je recommande vivement. En fait, en excluant la Bible, c’est le livre qui, à mon sens, présente et défend l’évangile et ses implications de la façon la plus claire et la plus détaillée.

Donc quel est l’argument du livre?

L’argument du livre, comme son titre l’indique, c’est la croix. La crucifixion de Dieu le Fils. Stott présente la croix comme étant le centre de la foi du christianisme historique. Il résume le message de cette façon :
« c’est en Christ et par Christ crucifié, que Dieu s’est substitué lui-même pour les humains en portant nos péchés, mourant à notre place la mort que nous méritions de mourir, afin que nous puissions être restauré en sa faveur et adopté dans sa famille ».
Cet énoncé de foi est le cœur la bonne nouvelle des chrétiens, et Stott, dans « la Croix de Jésus-Christ », avance que c’est justement avec le point de vue de la colline du Calvaire que toutes les questions précédemment citées peuvent être répondues.

Je veux prendre le peu de place que je me donne dans mon blogue pour résumer les grandes lignes de sa réponse (ce qui n'est qu'un chapitre du livre).

D’abord, accordons nous pour dire que tout le monde a une vision du monde. Elle peut être réfléchie, héritée et changeante, mais tout le monde en a une. Quoiqu’elle soit, ta vision du monde dicte ta compréhension de la souffrance. Pour certains, la souffrance n’a pas de sens, tout comme l’existence n’a pas de sens. Mais pour ceux qui suivent Christ, tout à un sens. Ainsi, est-il de la souffrance.

Stott liste 6 raisons bibliques qui apportent une réponse au problème de la souffrance, rappelant au passage qu’un livre entier de la Bible, le livre de Job, traite de la souffrance et de son apparente absurdité dans ses 42 chapitres. 

Sa sixième raison, et la plus magnifique, c’est que les souffrances du Christ sont reliées aux nôtres.
Rappelons les charges contre Dieu:
  •  « Si Dieu est vraiment en charge, et connecté à toutes les souffrances du monde, pourquoi est-il si capricieux et injuste? »
  • « Parfois on se représente Dieu entrain de se prélasser, peut-être même assoupi, dans un genre de chaise longue céleste, pendant que des millions d’affamés meurent de faim. »
  • « Est-ce que Dieu est un sadique cosmique? »
Stott répond: 
« C’est cette terrible caricature de Dieu que la croix brise en miettes. On ne devrait pas envisager Dieu sur une chaise longue, mais sur une croix. Le Dieu qui permet que nous souffrions a souffert par le passé lui-même en Christ ». Il poursuit en détails en expliquant comment Dieu souffre avec nous aujourd’hui dans son saint amour éternel.
  
« Je ne pourrais pas moi-même croire en Dieu si ce n’étais pas de la croix. Le seul Dieu dans lequel je crois, c’est celui que Nietzsche ridiculise en tant que « Dieu sur la croix ». Dans un monde de douleur, comment pourrions-nous adorer un Dieu qui en est immunisé? ». 

Ensuite Stott met en parallèle les Bouddhas impassibles, les jambes croisés et les yeux fermés, avec le Christ solitaire, tordue et torturée sur une croix, les clous perçant ses pieds et ses mains, le dos lacéré et ses membres étirés, son scalpe déchiré par les épines, sa bouche intolérablement asséché et plongé dans l’obscurité de l’abandon du Père. 

 « C’est le Dieu pour moi! » dit Stott. Il a laissé de côté son immunité à la douleur. Il est entré dans notre monde de chair et de sang, de larmes et de mort. Il a souffert pour nous. Nos souffrances deviennent maniables à la lumière des siennes. 

Il y a encore un point d’interrogation à côté de la souffrance, mais au-dessus il y a une autre marque, la croix symbolisant la souffrance divine.

Ainsi, en montant la colline du Calvaire, on gagne un point de vue sur toutes les tragédies de la vie. La croix ne résout pas le problème de la souffrance, mais elle fournit la perspective essentielle par laquelle nous pouvons regarder à celle-ci.

Si Dieu est bon, pourquoi le mal n’est-il pas anéanti?
La Bible dit plutôt : Parce que Dieu est bon, il jugera le mal et le détruira. Puisque chacun d’entre nous est pécheur, chacun d’entre nous est donc une partie du problème, de ce qui devrait être anéanti. Mais Dieu prouve son amour envers l’humanité en ce qu’il a porté lui-même la condamnation personnelle des humains sur la croix. La croix du Christ, ce sont mes fautes à moi qui ont cloué Jésus dessus. Ce sont les tiennes aussi. La croix c'est la substitution du Fils à la place des humains, afin que ceux-ci puissent être justifiés devant Dieu. Tous peuvent recevoir le pardon que le Christ a acquis à la croix; c’est un cadeau gratuit qui se reçoit par la foi, à tous ceux qui le demande.

Vue de cette façon, la croix est un message de pardon, de rédemption, de réconfort et porteur de sens. Ce n’est pas qu'une lunette d’approche pour vivre une bonne vie. Je crois plutôt que c’est LA vie. Que c’est la réalité absolue. 

Donc non, Dieu n'est pas injuste ni capricieux. Dieu est profondément peiné par toutes les souffrances, les larmes et le péché qui souillent l'humanité. Il en est tellement peiné qu'il s'est incarné en homme pour mourir sur une croix afin de réconcilier les humains à lui par sa mort, en servant de substitut pour nous qui sommes pécheurs. Se faisant, il amène la vie éternelle à ceux qui placent leur foi en lui, et il amène la guérison à tous ceux qui ont le cœur brisé, peu importe la raison. 

Quant à moi, ça m'amène à l'adoration.

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 Quelques nouvelles

-Je suis dans ma dernière semaine de ma session d’été. Il ne me reste qu’un examen final de grec à faire, après quoi je reviendrai au Québec entre le 10 et le 17 août. Je serai au Camp Brochet le 15 et le 16 août.
-Requêtes de prière : 1) Ministère d’évangélisation avec City Church, 2) Choix de ma thèse de maitrise, 3) Choix de mon profile de maitrise.
-Merci encore de votre soutient, de votre intérêt, de vos prières, de votre amitié. Vous êtes un encouragement très important et vous me pousser à me dépasser chaque jour dans mes études ici. Merci de m’écrire et de vous intéresser.

Marc-André  


Ps:

-Vous comprendrez que ce court article n'est pas une tentative de répondre à toutes les questions que soulèvent ce sujet. Je peux penser à au moins une dizaine de questions importantes que les affirmations précédentes soulèvent, cependant ce n'est pas le but de ce blogue que d'être une encyclopédie. Mon point est le suivant: Dieu n'est pas un grand-père barbu loin dans le ciel, mais il est mort crucifié et il fut ressuscité pour que le problème du mal puisse être réglé.  

-Veuillez me pardonner parce que j'utilise ici les termes "souffrances", "mal" et "douleur"  avec un certain manque de rigueur (ils ne sont pas la même chose, mais je n'en ai pas vraiment fait la distinction ici.