C’est le
dimanche de Pâques. Le tombeau est vide. Ça veut dire que c’est le temps idéal
pour faire du journalisme à sensation.
Cette semaine
Maclean’s a publié un article mythiste (théorie selon laquelle Jésus n’a pas de caractère historique et ne serait qu'un mythe) en s’étayant des arguments de Richard Carrier. D’entrée
de jeu, la thèse mythiste n’a aucune crédibilité dans les milieux universitaires. C’est un peu comme les théories négationnistes qui renient le génocide mis en œuvre contre les Juifs durant la 2eme GM. Ce n’est une
question d’être confessionnel ou séculier; c’est une question de méthode
historique.
Déjà que
l’article de Maclean’s donnait une couverture favorable à la thèse mythiste,
l’Actualité s’est surpassée en republiant une version condensée qui (1)
comporte de nombreuses erreurs de logique, (2) démontre que l’auteur ne maîtrise aucunement la méthode historique, et (3) qu'il n'a aucune notion relative aux sources premières et secondaires derrière les discussions concernant ‘le Jésus historique.’
Ce que je
vous propose sur ce blog, c’est de commenter le texte publié par
l’Actualité afin de souligner ses erreurs les plus flagrantes, et de démontrer qu le mythisme doit être abandonnée. De prime abord, le texte de
l’Actualité est d’une telle faiblesse qu’il est même discutable de vouloir
interagir avec celui-ci. En quelque sorte, il vaut mieux ignorer ce genre de
truc plutôt que de leur donner l’importance qu’il ne mérite pas. Mais,
j’ai cru que l’exercice serait quand-même profitable, puisque ce genre de discours est
commun, peut-être mes commentaires pourront
aider d'autres à mieux se situer.
Bien que j’y adhère, je ne compte pas défendre ici l’inerrance des Écritures ou la fiabilité historique de la Bible. Je ne défendrai pas non-plus l’historicité de Jésus (vous pouvez aller sur Wikipédia pour ça), mon seul propos ici étant d’exposer la faiblesse de la thèse mythiste.
Pour des raisons de simplicité, j’ai cité la totalité de l’article de l’Actualité et j’ai placé mes commentaires sous les paragraphes.
Bien que j’y adhère, je ne compte pas défendre ici l’inerrance des Écritures ou la fiabilité historique de la Bible. Je ne défendrai pas non-plus l’historicité de Jésus (vous pouvez aller sur Wikipédia pour ça), mon seul propos ici étant d’exposer la faiblesse de la thèse mythiste.
Pour des raisons de simplicité, j’ai cité la totalité de l’article de l’Actualité et j’ai placé mes commentaires sous les paragraphes.
_______________________________________________________________
Paragraphe
1 : « Jésus n’a jamais existé.
Bart Ehrman, grand spécialiste américain du Nouveau Testament, lance ce
gigantesque pavé dans la mare alors que de nouvelles découvertes liées à la
science de la mémoire jettent le doute sur l’existence de l’un des piliers de
la religion catholique. »
- Dès l'ouverture, on constate que l’auteur Hugo Prévost n’a même pas lu les ouvrages d’Ehrman,
étant donné qu’Ehrman ne dirait JAMAIS que Jésus n’a pas existé. Il dirait
plutôt que le Jésus historique est très différent du Jésus de la foi. Ça
illustre le faible travail journalistique de cet article. Plutôt que d'aller vérifier la source "primaire," l'auteur se contente de reprendre les affirmations du Maclean's. La version de ce dernier magasine est 'moins pire,' mais néanmoins écrite d'une façon qui laisse penser qu'Ehrman est un mythiste, alors qu'une
lecture attentive permet de comprendre que l’article défend plutôt les
thèses marginales de Richard Carrier, d’où cette grossière erreur dans ce
premier paragraphe. Donc non, la thèse du nouveau livre d’Ehrman (qui
vient de paraitre ce 1er mars) ne fait pas cet argument.
Paragraphe 2 :
Curieux à propos de la véracité des messages rapportés dans les Évangiles —
pour la plupart écrits plusieurs décennies après la date présumée du décès de
Jésus —, Bart Ehrman a tenté de déterminer si la mémoire orale permettait
effectivement de transmettre des faits efficacement, sans que le message central
soit modifié avec le temps.
- La question soulevée est valable. En effet, les évangiles ont été écrits de 3 à 4 décennies après la crucifixion de Jésus. Mais, l’auteur cherche à créer une fausse catégorie. Que la mémoire orale permette ou ne permette pas de transmettre des faits efficacement n’a peu ou pas de pertinence quant à la transmission du message central. En rapportant l’affirmation de cette manière, il cherche à forcer son lecteur à adhérer à sa conclusion. « Évidemment, tout le monde sait que la mémoire est une faculté qui oublie, donc forcément Jésus n’a jamais existé! » La conclusion ne suit pas sa prémisse... C’est de la haute voltige fallacieuse.
Paragraphe 3 :
« Auteur de l’ouvrage Jesus Before the Gospels: How the Earliest
Christians Remembered, Changed, and Invented Their Stories of the Savior (Jésus avant les Évangiles:
comment les premiers chrétiens ont conservé, modifié et inventé leurs récits du
Sauveur), le chercheur s’appuie sur le fait que la mémoire est une faculté qui
oublie pour affirmer qu’il est impossible que Matthieu se souvienne exactement
des paroles du Christ lors du Sermon sur la montagne, par exemple, alors qu’il
en a écrit le compte rendu 50 ans plus tard. »
·
D’abord
ce n’est pas 50 ans, c’est entre 30 à 40 ans. De plus, les sources les plus
antiques sur Jésus ne sont pas les
évangiles, mais les lettres de Paul. Les plus anciennes se datent à la moitié
des années 40. Tout-à-coup, le fossé passe de 40 à 15 ans.
· Aussi, cette affirmation présume qu’il n’y avait pas de sources littéraires derrière les
évangiles. Par exemple, le fait que Matthieu/Marc/Luc aient 296 versets en commun
(Marc a en tout 661 versets) et que Mathieu et Luc partage 250 versets en
commun démontrent uneque ces trois évangiles se basent sur une source littéraire antérieure.
·
Également, la thèse d’Ehrman est essentiellement que les ‘traditions’ qui circulaient à
propos de Jésus après sa mort étaient volatiles (comme le jeu du téléphone).
Donc, il serait impossible de faire confiance à ce que nous avons dans nos
évangiles. Si on lui concède sa prémisse (que les histoires concernant le Jésus
historique ont ‘grossi’ au fil des ans) la conclusion présentée dans l’article
est tout simplement fausse. Comme mentionnée précédemment, même si les détails
de l’histoire divergent, l’essence demeure la même.
·
Enfin, inversement à ce que l’Actualité prétend, Ehrman n’est pas le premier à avoir étudier le
phénomène de la transmission oral (voir JDG Dunn, Richard Bauckham, Richard McIver, Ken Bailey).
Paragraphe 4 :
Pour prouver ses dires, Bart Ehrman fait référence à plusieurs expériences
psychologiques où des participants, interrogés à propos d’un événement, se
mettent rapidement à «inventer» des souvenirs pour, entre autres, adopter un
point de vue qui leur convient. On n’a qu’à penser aux «foules de musulmans du
New Jersey célébrant les attentats du 11 septembre 2001», un faux «souvenir»
évoqué par Donald Trump et dont se souviennent pourtant ses partisans, malgré
le fait que cela ne se soit jamais produit. Idem pour le principe antédiluvien
du téléphone arabe, dont le message final est bien souvent très différent de
l’énoncé d’origine. Ou les témoins oculaires, dont la fiabilité laisse à
désirer. Soudainement, l’idée de Jésus marchant sur l’eau ressemble davantage à
une histoire embellie qu’à un véritable miracle. »
·
L’argument
est très faible ici, parce qu’il n’y a aucune comparaison entre la corruption
de la mémoire à propos d’éléments de souvenirs marginaux (la couleur de ma
chemise lors du 11 septembre 2011) et l’élément central (que les tours jumelles
se sont écroulées cette journée là).
·
Supposons que les disciples aient inventé inconsciemment un paquet de truc sur Jésus à
cause de la mémoire orale. Ce que l’auteur fait ici est insidieux: en
discréditant un événement en tant « qu’une histoire embellie, »
il déboule une pente fatale pour arriver à faire douter de tout. La réalité est beaucoup
plus complexe.
Paragraphe 5 :
« Aux yeux de Bart Ehrman, cette tendance naturelle à la mutation des
faits au fur et à mesure que ceux-ci sont transmis confirme que les Évangiles
sont remplis de souvenirs «transformés» — et donc faux. »
·
Il
s’agit d’une grossière fausse dichotomie. Pour les fins de la discussion, supposons que les évangiles ont été victimes de « cette tendance
naturelle à la mutation des faits au fur et à mesure que ceux-ci sont transmis. »
Donc que ce qu'on aurait dans les évangiles serait un gros tas d’histoire embellie. Même dans ce cas, l’essence de l’histoire devrait être intacte. Que j’aille porté
du rouge ou du vert le 11 septembre est un détail; que les tours jumelles se
soient effondrées est essentiel. Le fait que mes souvenirs du 11 septembre soit
corrompus par l’accrétion de faux souvenirs ne change absolument rien à
la véracité de l’histoire.
Paragraphe 6 :
« D’ailleurs, les premiers chrétiens semblaient au courant de ce risque.
Ce n’est pas pour rien que Paul, dans son Épître aux Galates, prend la peine de
souligner que ses enseignements ne lui sont pas parvenus par un chemin
tortueux, mais plutôt directement «par la révélation» de Jésus-Christ. »
·
Il
s’agit d’un faux lien de causalité. La raison pour laquelle Paul dit ceci, ce n’est
pas qu’il se méfiait des dangers de l’oralité, mais c’est qu’il n’avait jamais côtoyé Jésus. Il affirme que son lien avec Jésus provient (1) d’une
révélation directe : « car je ne l’ai reçu ni appris [l’évangile]
d’un homme, mais par une révélation de Jésus Christ » (Gal 1:12 ) et (2) de ses contacts
avec les apôtres : « Trois ans plus tard, [circa 36 AD] je montai à Jérusalem pour faire la connaissance
de Céphas [Pierre], et je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des
apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur » (Gal
1:18-19 ).
·
L'explication plus probante est que les apôtres ont rédigés leurs « mémoires »
alors qu’ils sentaient que leur vie était dans un grand danger, dans les
années 60 lors de la persécution sous Néron.
Paragraphe 7 : « Selon
des anthropologues, les souvenirs communs d’un groupe sont encore plus sujets à
modifications. Si un membre dominant du groupe offre une version différente des
faits, cette interprétation n’est souvent pas contestée par les autres membres
et est adoptée telle quelle. »
·
Encore
une fois, cette remarque est impertinente quant à l’essence du Christianisme.
Y-avait-il 1 ange ou 2 anges quand les disciples ont découverts le tombeau
vide? Ce qui est vraiment essentiel, c’est que le tombeau était vide.
Paragraphe 9 : « Toujours au dire du chercheur, des détails particuliers sont souvent ajoutés aux histoires bibliques, puisque ce sont ces «petits plus» qui leur confèrent un aspect véridique. Plus on s’éloigne des Évangiles présentés dans la Bible — dont le
contenu a été «officialisé» aux IVe et Ve siècles —, plus l’existence du Christ
est remise en question. L’exemple du procès intenté par Ponce Pilate et la
crucifixion qui a suivi est révélateur. Selon l’Évangile de Pierre, déclaré
«non authentique» par les autorités chrétiennes, ce n’est pas ce préfet de
Judée qui a signé l’ordre d’exécution de Jésus, mais plutôt le roi Hérode.
D’autres textes parlent plutôt d’un Christ décédé à l’aube de la cinquantaine,
ce qui situerait sa mort vers les années 40 de notre ère. Or, Pilate aurait été
renvoyé à Rome en 36 ou 37…
·
Le
contenu des évangiles n’a pas été « officialisé » au 4e et 5e
siècle. En disant ceci, il laisse sous-entendre que le texte des évangiles est
une construction de l’Église catholique. C’est démonstrativement faux, puisque nous détenons des manuscrits ANTÉRIEURS à cette date. Par
exemple, la copie entière la plus antique de l’évangile de Marc se nomme P45 et
est généralement datée circa 225 AD. Le fragment le plus ancien de Jean est P52, datant alentour 125 AD. Ce fossé est beaucoup moins large
que celui entre l'original et le manuscrit de la grande majorité des ouvrage classiques dont l'historicité n'est aucune remise en question par les historiens, par exemple la copie la plus ancienne de "Histoires" de Hérodote (484-425 BC) date du 10e siècle AD (voir cet article qui cite une abondance de sources premières).
·
L’évangile
de Pierre est un document pseudépigraphique (qui porte le nom d’un auteur qui
ne l’a pas composé) rédigé probablement entre 150-200 AD, donc au minimum 100
ans après les quatre évangiles du canon. L’évangile de Pierre contient
différents détails de Matthieu/Marc/Luc, de l’Apocalypse ainsi que d’autres
‘traditions.’ Que l’évangile de Pierre contiennent des éléments de ces sources
démontrent qu’il fut écrit après celles-ci. De plus, ce document exonère Pilate
(un romain) dans sa responsabilité dans la mort de Jésus et blâme plutôt complètement sur les juifs : ceci révèle que cette évangile provient d’une
période où le christianisme ne se sentait plus affilié au Judaïsme, mais ne
voulait pas que Rome soit blâmé pour la mort de Jésus (lire davantage ici en anglais). De mettre le témoignage de
l’évangile de Pierre en comparaison avec celui de Matthieu/Marc/Luc/Jean est
similaire à comparer nos souvenirs du 11 septembre 2011 avec les travaux
d’histoire de 4e année que les écoliers de 2116 feront.
Paragraphe 10 :
« Autre exemple, pour les Nazoriens, secte de chrétiens de la première
heure dont l’existence est évoquée par des chercheurs du IVe siècle
de notre ère, Jésus est mort un siècle avant les Évangiles bibliques, soit vers
70… avant Jésus-Christ!
·
Exemple
similaire à l’évangile de Pierre. On utilise une source ultérieure (Épiphane de
Salamine, circa 380 AD.) comme si son témoignage équivalait à celui d’une
source contemporaine. Épiphane n’est pas un « chercheur. »
C’est un chien de garde de l’orthodoxie de l’Église qui fait un catalogue
d’hérésies. Il rapporte les croyances qu’allègent ce groupe sectaire. Son ouvrage s'intitule d'ailleurs la "Panacée [contre les hérésies]."
Paragraphe 11 :
« La majeure partie du Nouveau Testament est aussi dénuée de preuves
historiques de l’existence du Christ. Les lettres de saint Paul, fortes de près
de 20 000 mots, mentionnent Jésus à plus de 300 reprises, mais jamais pour
parler de sa vie, de ses actions ou de ses souffrances. Paul ne fait pas non
plus référence au Christ en s’appuyant sur le témoignage d’un autre
apôtre. »
·
Au
contraire, le NT est un témoignage vibrant qu’il y a eu un certain Jésus qui a
affecté un groupe de juifs dans l’Israël du 1er siècle. En effet, sa
vie n’est que peu abordé dans les lettres de Paul (d’ailleurs, même les évangiles n’abordent à peu près pas
la vie de Jésus; ses enseignements, ses controverses, ses miracles et
sa passion sont rapportés; mais il n’y a presqu'aucun détail biographiques), ce qui révèle en effet que c’est
vraiment la crucifixion et la résurrection de Jésus qui est l’élément fondateur
du christianisme.
· La dernière phrase est fausse. Une lecture du livres des Actes et des lettres de Paul démontre le contraire.
· La dernière phrase est fausse. Une lecture du livres des Actes et des lettres de Paul démontre le contraire.
Paragraphe 12 :
« Un autre chercheur biblique, l’Américain Richard Carrier, auteur d’On the Historicity of Jesus: Why We Might Have
Reason for Doubt (L’historicité
de Jésus: pourquoi il est permis d’avoir des doutes), avance l’hypothèse que la
période de la vie du Christ correspond à une époque de profonds changements
religieux dans ce qui est aujourd’hui Israël. Entraînés dans une révolte
populaire contre l’élite du Temple de Jérusalem, plusieurs groupes ont opposé
une réponse religieuse à cette lutte. L’un de ces groupes aurait eu l’idée d’un
être céleste fait de chair, tué par les forces du mal dans un sacrifice
dépassant les rites juifs de l’époque, puis revenu d’entre les morts, et qui
réapparaîtra bientôt pour sauver les fidèles.
·
C’est
ici que l'idéologue principal de l’article est révélé : Richard Carrier,
le principal défenseur de la théorie mythiste.
·
L’explication
de Carrier est une pure conjecture et n'a aucune puissance explicative. C’est comme si l’Actualité publiait un
article intitulé « 15 raisons pourquoi les Reptiliens sont la cause de l'effondrement des tours jumelles lors du 11 septembre 2001. »
Paragraphe 13 : « Comme
le veulent les théories sur l’«amélioration» de la mémoire, cette idée du
Christ a rapidement été «embellie» pour attirer davantage de croyants, croit
Richard Carrier. »
·
Encore
une fois, une fausse dichotomie : « parce qu’il y a eu embellissement, tout
est faux.» C’est jeter le bébé avec l’eau du bain.
Paragraphe 14 :
« L’idée que le Christ ne serait qu’un mythe gagne en popularité chez les
athées et les agnostiques, mentionne Bart Erhman. Si elle réussissait à gagner
des adhérents chez les chrétiens, «cela porterait un coup» à la foi catholique,
dit-il. »
·
Ehrman
est mal cité ici, puisque lui-même affirme que la communauté athée se tire dans
le pied en s’associant avec la thèse mythiste puisque celle-ci va complètement
dans le sens contraire des documents historiques que nous avons. De par la quantité, la qualité, la variété et la proximité temporelle entre nos sources et la vie de Jésus, être mythiste révèle des présupposés sceptiques qui n'ont rien de tenable. Si l'on renie l'historicité de Jésus, alors il faut jeter aux poubelles absolument tout ce que l'on croit savoir sur le monde antique.
_____________________________________________________
Voici les
faits :
(1) En 2016,
le Christianisme existe.
(2) Dans les
années 30 AD, un certain prophète galiléen ayant attiré des disciples par ses
enseignements, Jésus, fut crucifié.
(3) Ces
disciples commencèrent à vénérer Jésus, à lui chanter des hymnes, à prier en
son nom, à modifier leur application de la loi de Moïse, à célébrer le repas du
Seigneur (manger la chaire et boire le sang de Jésus!) et à adorer Dieu non pas
durant le sabbat, mais lors du premier jour de la semaine. Le stricte
monothéisme du Judaïsme se transforma en quelque chose de complètement
différent! Mais qu’a pu amener cette mutation? Les premiers chrétiens adorèrent Christ parce qu'ils étaient certains que ce Jésus était ressuscité et leur était apparu.
(4) Notre source crédale (relatif à un crédo; 1 Cor 15) la plus ancienne rapporte que l’essence
du christianisme, ce n’est pas la température qu’il faisait dans le tombeau le
dimanche matin quand les femmes se sont rendus à la tombe. L’essence du
christianisme, c’est la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus
Christ. Quoiqu’on dise à propos de la mémoire orale, dans 60 ans je vais encore
me souvenir que les tours jumelles se sont effondrées. Dans les années 60s AD,
les évangélistes se souvenaient de la mort et de la résurrection de Jésus.
La lettre de
Paul à l’église de Corinthe contient ce crédo, qui nous ramène à 45 AD. Peut-être que les
premiers disciples de Jésus ont été victimes d’une hallucination collective. En
tous les cas, il est impossible de renier qu’il CROYAIT qu'un Jésus était
ressuscité.
Je
vous ai enseigné avant tout, comme je l'avais aussi reçu, que Christ est mort
pour nos péchés, selon les Écritures;
4 qu'il
a été enseveli, et qu'il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures;
5 et
qu'il est apparu à Céphas, puis aux douze.
6 Ensuite,
il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont
encore vivants, et dont quelques-uns sont morts.
7 Ensuite,
il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.
8 Après
eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme à l'avorton;
[...]
12 Or,
si l'on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi
vous disent-ils qu'il n'y a point de résurrection des morts?
13 S'il
n'y a point de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité.
14 Et
si Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi
aussi est vaine.
15 Il
se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous
avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ, tandis qu'il ne l'aurait
pas ressuscité, si les morts ne ressuscitent point.
16 Car
si les morts ne ressuscitent point, Christ non plus n'est pas ressuscité.
17 Et
si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos
péchés,
18 et
par conséquent aussi ceux qui sont morts en Christ sont perdus.
19 Si
c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les
plus malheureux de tous les hommes.
Voici, nous
sommes dimanche. Le tombeau est vide. Christ est ressuscité. Vous n’êtes
peut-être pas prêts à acheter la résurrection, mais le minimum de l’honnêteté
intellectuel requière de considérer que Jésus fut un prophète galiléen du 1er
siècle, qu'il fut mis à mort sur une croix, et que ses premiers disciples allégèrent
que Jésus leur était apparu après sa résurrection, y croyant au point d'être prêt à mourir pour cette affirmation.
Marc-André
Caron