dimanche 14 décembre 2014

Est-ce que Marie le savait? - le pourquoi de la joie de noël



Est-ce que Marie le savait?

C’est bientôt noël et il y a beaucoup de réjouissance autour de la naissance de Jésus. Pentatonix, un groupe du Texas, a repris l’hymne Mary Did You Know? et ça sonne assez fantastique. Alors je vous propose une brève explication sur le pourquoi des réjouissances autour de la naissance de Jésus.

La trame narrative de la Bible
La Bible dit de la création qu’elle était à l’origine « très bonne » (shalom -  entièreté, complétion, achèvement, bien-être, paix), mais que cet ordre établi fut vandalisé par la rébellion des humains envers Dieu tel que raconté dans la narration du fruit de l’Éden. Après coup, la création qui se devait être harmonieuse (Éden signifie « délice ») ne serait plus jamais la même.
Est-ce que les humains pourraient être réconciliés avec leur Créateur? Le monde connaitra-t-il la paix une fois encore? Comment Dieu allait-il manœuvrer pour que la création, son royaume, soit rachetée et redevienne « très bonne » comme elle devrait l’être?
Les tentatives successives des humains à honorer Dieu furent des échecs répétées. Comme rien n’a fait et que  l’antipathie de l’humanité envers Dieu ne faisait qu’augmenter, Dieu s’engagea lui-même, de façon inconditionnelle, à pourvoir à un moyen par lequel les humains pourraient être sauvés de leur péché. Dieu s’est engagé envers lui-même à rétablir l’ordre parfait pour lequel ce monde fut créé.
Le peuple par lequel Dieu se révélerait aux nations
Le peuple d’Israël a reçu de Dieu la promesse que « toutes les familles de la terre seraient bénies par sa descendance », que la maison royale d’Israël, la maison de David, aurait un règne « pour toujours assuré, un trône qui serait pour toujours affermi » et que Dieu leur donnerait une alliance nouvelle par lequel le royaume de Dieu sur Terre ne serait pas conditionnel à la bonne volonté de ses sujets. L’idée d’un jour futur où le royaume de Dieu sur Terre serait pleinement rétabli devint une grande composante des messages des prophètes du peuple d’Israël: 
Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je ferai avec la maison d'Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle,
Non comme l'alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d'Égypte, Alliance qu'ils ont violée, Quoique je fusse leur maître, dit l'Éternel.
Mais voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, Après ces jours-là, dit l'Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur coeur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.
Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant: Connaissez l'Éternel! Car tous me connaîtront, Depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit l'Éternel; Car je pardonnerai leur iniquité, Et je ne me souviendrai plus de leur péché.
Les attentes des Juifs du temps de Jésus
Les juifs, opprimés par les romains, maugréaient : les promesses de Dieu sont vides! Ce roi promis se fait attendre! Les plus fidèles patientaient avec espoir, sachant que leur Dieu répondrait au temps voulu.
L’évangéliste Luc commence sa bonne nouvelle par le récit de l’annonce de la naissance d’un enfant qui allait être « rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère » et qui « ramènerait plusieurs des fils d’Israël au Seigneur, leur Dieu ». Cet enfant allait s’appeler Jean-Baptiste et allait naitre d’une mère stérile et avancée en âge. Comme l’ange l’avait annoncé à son père, Élisabeth, la mère de Jean, tomba enceinte.
Au sixième mois de la grossesse d’Élisabeth, l’ange Gabriel se présenta à Marie.
L'ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi.
Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation.
L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu.
Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père.
Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin.
Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme?
L'ange lui répondit: Le Saint Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu.
Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois.
Car rien n'est impossible à Dieu.
Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole! Et l'ange la quitta.
Jean-Baptiste allait être un enfant spécial :  née d’une femme âgée et stérile avec un rôle de puissant de prophète. Mais Jésus allait devenir quelque chose d’autre! « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père » et née d’une femme vierge. Il allait être le roi en qui tout l’espoir du peuple d’Israël était fixé! Il incarnait avant même sa naissance tout ce qu’attendait les Juifs!
Quand Marie visita Élisabeth, « dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. Elle s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie parmi les femmes et l'enfant que tu portes est béni. Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi? »
Marie, alors qu’elle réalisait que le petit garçon qu’elle portait était « plus que spécial », s’exclama :
Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur,
Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur,
Parce qu'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse,
Parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint,
Et sa miséricorde s'étend d'âge en âge Sur ceux qui le craignent.
Il a déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses.
Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles.
Il a rassasié de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches à vide.
Il a secouru Israël, son serviteur, Et il s'est souvenu de sa miséricorde, -
Comme il l'avait dit à nos pères, -Envers Abraham et sa postérité pour toujours.
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois. Puis elle retourna chez elle.
Je cite N.T. Wright sur l’hymne de Marie : « l’hymne de Marie est souvent appelé le Magnificat parce que c’est son premier mot en latin. C’est l’un des hymnes les plus célèbres du Christianisme. Il a été murmuré dans les monastères, chanté dans les cathédrales, récité dans des petite églises reculées à la lueur d’une chandelle, et mis en musique avec des trompettes et des timbales par Jean-Sébastien Bach. C’est l’évangile avant l’évangile, un cri de triomphe lumineux 30 semaines avant Bethlehem et 30 ans avant le Calvaire et la Pâques. Il s’accompagne de sauts, d’applaudissements et de cymbales. C’est entièrement à propos de Dieu, et c’est entièrement à propos de révolution. Et c’est entièrement à propos de Jésus - Jésus qui vient tout juste d’être conçu, mais pas encore née, mais qui a fait bondir le bébé d’Élisabeth de joie dans son sein et qui a rendu Marie fébrile d’excitation, d’espoir et de triomphe. » (N.T. Wright, Luke For Everyone, 14-16).
Jésus allait être un roi un peu différent de ce qui était attendu de lui
Quand Joseph et Marie se rendirent à Bethléhem pour se faire inscrire au recensement que César Auguste avait ordonné, Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.
Le puissant Sauveur, ce roi Éternel eut pour palais une crèche. Il n’y a avait pas de place pour le Fils de Dieu. Et ce sera un peu l’histoire de sa vie. Il n’y aura jamais de place pour lui. Il sera rejeté par son peuple, lui qui pourtant venait pour être leur roi éternel et leur sauveur. Il sera même crucifié. Et l’évangile c’est précisément cela : le Fils de Dieu subit l’injustice la plus flagrante jamais commise : la crucifixion, et il rachète cette faute en faisant de cette ultime réjection de Dieu l’acte par lequel il porte sur lui-même le poids de la condamnation de l’humanité, la colère de Dieu étant déversé sur lui à la croix du calvaire.
Donc noël, c’est la venue du sauveur, c’est Dieu qui descend sur Terre pour se salir, pour nous tirer hors de notre trou de bouette.
Dieu est à l’ouvrage. Il ne laisse rien au hasard. Le monde n’est pas à la dérive. Tout converge selon son dessein. Noël, l’incarnation de Dieu, est une scène marquante dans le drame divin de l’humanité. En se souvenant de la naissance de Jésus, les chrétiens du monde ne sont pas nostalgiques, ils regardent plutôt vers l’avenir, vers le retour du roi. Et l’église de Dieu dise "viens Seigneur Jésus ». Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement.

Quelques nouvelles et requêtes de prière :
1) J’ai pratiquement terminé ma session, il ne me reste qu’un petit examen lundi. Mardi je m’envole vers Québec! Je serai au Québec du 16 décembre jusqu’au 4 janvier.
2) Je n’écrirai rien sur mon blogue pendant mes vacances de noël.
3) Requêtes de prière : (1) santé, (2) opportunités de témoignage pendant mon séjour au Québec, (3) que je puisse me recharger pour la session de printemps, (4) sécurité dans mes déplacements.

Merci beaucoup de me lire, de me supporter et de m’écrire. Il n’y a pas un jour que je ne suis pas reconnaissant envers Dieu pour vous tous qui me supportez et êtes derrière moi dans cette entreprise.

Joyeux Noël!!!Réjouissons-nous !!!!

Marc-André Caron

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire