Le « je » dans mon titre est un « je »
universel (voulant dire : « cette personne »); ne partez pas en
peur, je ne viens pas de perdre la foi.
Les blocages à la foi
en Dieu
À force de converser avec des dizaines de personnes sur la
vie spirituelle et ultimement sur l’existence de Dieu, je sais qu’une
affirmation qui se veut à prime abord rationnelle du style :
« je ne crois pas
en Dieu parce cette preuve X infirme la nécessité de son existence »
n’est jamais vraiment
le réel obstacle à la foi.
Pour la quasi totalité des gens affirmant être athée à qui
je parle, le voile de rationalité cède rapidement après quelques questions. J’observe
que les résistances à la foi en un Dieu personnel sont liées davantage à des
dissonances émotives qu’à des constructions rationnelles. Comprenez-moi, l’un
n’est pas nécessairement une meilleure raison que l’autre. Par dissonance
émotive, j’entends par là les racines d’amertume et les cicatrices que nous
avons par rapport à un événement traumatisant qui nous pousse à nous demander
« pourquoi moi Dieu? » ou encore l’incompréhension
qui peut résulter de la présence de la souffrance dans le monde.
Tout cela pour dire que c’est très instructif d’entendre ce
que les gens ont à dire pour étayer leur
incroyance. À chaque fois que quelqu’un me partage ses réflexions, je suis
surpris de comment une personne qui en surface à l’air « athée », est
finalement très préoccupée par le sens de la vie, le « monde spirituel »
et ultimement si Dieu existe. La plupart ont des croyances, mais ils se tiennent à distance du Dieu de la Bible à cause de certains obstacles.
Quel est le plus gros
obstacle à la foi pour les Québécois?
Pour mon cours de « séminaire
de recherche pour les étudiants internationaux », l’une des étapes en amont d’un projet que je
dois réaliser c’est d’identifier « un
concept biblique difficile à comprendre dans ma culture », le but
étant ensuite réfléchir sur un moyen de le mettre en relation de façon
intelligible à mon contexte culturel. Alors voilà, quel est le plus gros
obstacle à la foi des Québécois? Comment se fait-il que l’évangile n’aie
pénétré dans le cœur que de moins de 0.5% de la population du Québec?
J’ai plusieurs idées de concepts que les Québécois ont de la
difficulté à avaler à propos du Dieu de la Bible, cependant je sais que je ne
sais pas grand chose, ce qui m’amène à vouloir te demander, cher ami, si tu
pourrais me faire connaitre ce qui te fait décrocher du Dieu de la Bible.
Donc, cher ami, quel est l’obstacle le plus important qui te
fait décrocher « de la religion »? Si tu pouvais m’écrire ta pensée par
message privée sur Facebook ou encore à
<caron.marc.andre.bible@gmail.com>, ce serait vraiment très apprécié; tu
m’aiderais dans ma réflexion et tu m’orienterais dans mes recherches. Peut-être
aussi, qui sait, que ça pourrait être le début d’un dialogue intéressant!
Peut-être aussi que tu es un croyant et qu'il y a un segment de ta foi qui te rempli de confusion. Je serais très heureux aussi de recueillir ta réponse!
Peut-être aussi que tu es un croyant et qu'il y a un segment de ta foi qui te rempli de confusion. Je serais très heureux aussi de recueillir ta réponse!
Nouveau semestre
Je viens de compléter ma première semaine de ma rentrée
2014! J’ai déjà 3 livres
de lus et une centaine de pages de grammaire grec, et plusieurs dizaines de
pages à rédiger dans les prochaines semaines, ce que je ferai avec grand
plaisir parce que c’est exactement pour ça que je suis venu au Texas!
Pas le seul Québécois
J’ai découvert cette semaine que je n’étais pas le seul
Québécois! Il y a en fait un gars de Montréal (du West Island : donc
premièrement un anglophone). Il est un juif messianique (d’origine ethnique
juive, mais qui a reconnu que Jésus-Christ est le messie). C’est un type
brillant et son héritage est peu commune (en tout cas au Saguenay...)! Je vais
essayer de l’interviewer dans les semaines à venir!
Requête de prière
-L’efficacité dans mes études
-Mon ministère d’évangélisation avec City Church International les samedi après-midi
Si vous avez des requêtes de prière, ou encore si vous
aimeriez prier avec moi par Facetime/Skype, ça me ferait plaisir. N’hésitez pas
à m’écrire!
Merci de me lire, de prier pour moi et de me soutenir!
Bonne semaine
Marc-André Caron
Je pense que toute personne n'étant pas chrétienne lisant ceci rirait. N'être pas chrétien n'est pas vu comme un blocage, mais comme une libération. C'est d'être chrétien qui est un asservissement, puisque nous sommes esclaves, selon nos propres paroles, d'une pensée supérieure qui nous dicte son éthique. N'être pas chrétien, c'est pouvoir construire sa morale et n'assumer que ce que l'on approuve, plutôt que d'avoir à endosser des positions qui nous rendent inconfortables (l'enfer pour l'éternité, par exemple).
RépondreSupprimerLa domination castrante de l'église catholique aura, au final, semé l'incrédulité, désappris la foi, l'opposant à la raison, la connaissance et la vertu, l'associant au viol, à la malhonnêteté, à la soif de pouvoir. L'incrédulité alimente l'endurcissement, et vice (c'est le cas de le dire) versa; réapprendre la foi aux Québécois nécessitera d'en montrer les fruits.
-Matthieu
Hey salut Matthieu.
SupprimerJe suis honoré de recevoir la réponse d'un littéraire!
Merci pour ta perspective qui rappelle comment les chrétiens sont perçus par l'extérieur. En écrivant ceci cependant, j'avais en tête ma propre définition de ce que c'est un chrétien. Tu rappelles en effet judicieusement que les religions sont des systèmes qui mettent des fardeaux lourds sur le dos des croyants. La société québécoise d'avant la révolution tranquille en est un excellent exemple comme tu dis.
Cependant, pour revenir à ce que moi j'avais en tête, mais que j'ai mal communiqué, pour moi la foi en Dieu (pour reprendre une grosse phrase évangélique) ce n'est pas une religion dans le sens "prison de règles et d'abstentions". Dans ma marche avec Jésus, j'éprouve de la joie et une liberté de dire non à des choses que je trouve destructrice, et si je m'abstiens de faire quelque chose c'est parce que je suis poussé par Dieu à le faire, par sa grâce. Et quand c'est le cas, les choses glissent et sont délicieuses.
Dans les églises de frères (d'où je proviens), la formule du dimanche matin permet d'entendre ce que l'ensemble des chrétiens pensent. Je trouve intéressant de rapporter que la génération de croyants qui se sont convertis entre 1978-82 dans le gros boom évangélique définisse leur foi justement en des termes de liberté et de grâce; une émancipation par rapport à leur arrière-plan catholique romain. Souvent, ils vont mettre en contraste "ce qu'il fallait faire pour gagner son ciel dans l'Église catholique" et la don gratuit de Jésus-Christ mort à la croix qui s'acquière par la foi gratuitement.
Merci pour ton commentaire, je trouve ta réflexion très à point: "réapprendre la foi aux Québécois nécessitera d'en montrer les fruits." Je cite le sous-titre "d'Éveil à la Grâce" de Swindoll: "croire en la grâce est une chose. La vivre en est une autre". Que l'on puisse vivre la grâce!
Merci Matthieu!