samedi 30 août 2014

« Pourquoi je ne crois pas en Dieu » - les blocages à la foi




Le « je » dans mon titre est un « je » universel (voulant dire : « cette personne »); ne partez pas en peur, je ne viens pas de perdre la foi.

Les blocages à la foi en Dieu
À force de converser avec des dizaines de personnes sur la vie spirituelle et ultimement sur l’existence de Dieu, je sais qu’une affirmation qui se veut à prime abord rationnelle du style :
« je ne crois pas en Dieu parce cette preuve X infirme la nécessité de son existence »
 n’est jamais vraiment le réel  obstacle à la foi.

Pour la quasi totalité des gens affirmant être athée à qui je parle, le voile de rationalité cède rapidement après quelques questions. J’observe que les résistances à la foi en un Dieu personnel sont liées davantage à des dissonances émotives qu’à des constructions rationnelles. Comprenez-moi, l’un n’est pas nécessairement une meilleure raison que l’autre. Par dissonance émotive, j’entends par là les racines d’amertume et les cicatrices que nous avons par rapport à un événement traumatisant qui nous pousse à nous demander « pourquoi moi Dieu? » ou encore l’incompréhension qui peut résulter de la présence de la souffrance dans le monde.

Tout cela pour dire que c’est très instructif d’entendre ce que les gens ont à  dire pour étayer leur incroyance. À chaque fois que quelqu’un me partage ses réflexions, je suis surpris de comment une personne qui en surface à l’air « athée », est finalement très préoccupée par le sens de la vie, le « monde spirituel » et ultimement si Dieu existe. La plupart ont des croyances, mais ils se tiennent à distance du Dieu de la Bible à cause de certains obstacles.

Quel est le plus gros obstacle à la foi pour les Québécois?
Pour mon cours de « séminaire de recherche pour les étudiants internationaux »,  l’une des étapes en amont d’un projet que je dois réaliser c’est d’identifier « un concept biblique difficile à comprendre dans ma culture », le but étant ensuite réfléchir sur un moyen de le mettre en relation de façon intelligible à mon contexte culturel. Alors voilà, quel est le plus gros obstacle à la foi des Québécois? Comment se fait-il que l’évangile n’aie pénétré dans le cœur que de moins de 0.5% de la population du Québec?

J’ai plusieurs idées de concepts que les Québécois ont de la difficulté à avaler à propos du Dieu de la Bible, cependant je sais que je ne sais pas grand chose, ce qui m’amène à vouloir te demander, cher ami, si tu pourrais me faire connaitre ce qui te fait décrocher du Dieu de la Bible.

Donc, cher ami, quel est l’obstacle le plus important qui te fait décrocher « de la religion »? Si tu pouvais m’écrire ta pensée par message privée sur Facebook ou encore à <caron.marc.andre.bible@gmail.com>, ce serait vraiment très apprécié; tu m’aiderais dans ma réflexion et tu m’orienterais dans mes recherches. Peut-être aussi, qui sait, que ça pourrait être le début d’un dialogue intéressant!
Peut-être aussi que tu es un croyant et qu'il y a un segment de ta foi qui te rempli de confusion. Je serais très heureux aussi de recueillir ta réponse! 

Nouveau semestre
Je viens de compléter ma première semaine de ma rentrée 2014! J’ai déjà 3 livres de lus et une centaine de pages de grammaire grec, et plusieurs dizaines de pages à rédiger dans les prochaines semaines, ce que je ferai avec grand plaisir parce que c’est exactement pour ça que je suis venu au Texas!

Pas le seul Québécois
J’ai découvert cette semaine que je n’étais pas le seul Québécois! Il y a en fait un gars de Montréal (du West Island : donc premièrement un anglophone). Il est un juif messianique (d’origine ethnique juive, mais qui a reconnu que Jésus-Christ est le messie). C’est un type brillant et son héritage est peu commune (en tout cas au Saguenay...)! Je vais essayer de l’interviewer dans les semaines à venir! 

Requête de prière
-L’efficacité dans mes études
-Mon ministère d’évangélisation avec City Church International les samedi après-midi

Si vous avez des requêtes de prière, ou encore si vous aimeriez prier avec moi par Facetime/Skype, ça me ferait plaisir. N’hésitez pas à m’écrire!

Merci de me lire, de prier pour moi et de me soutenir!

Bonne semaine

Marc-André Caron

2 commentaires:

  1. Je pense que toute personne n'étant pas chrétienne lisant ceci rirait. N'être pas chrétien n'est pas vu comme un blocage, mais comme une libération. C'est d'être chrétien qui est un asservissement, puisque nous sommes esclaves, selon nos propres paroles, d'une pensée supérieure qui nous dicte son éthique. N'être pas chrétien, c'est pouvoir construire sa morale et n'assumer que ce que l'on approuve, plutôt que d'avoir à endosser des positions qui nous rendent inconfortables (l'enfer pour l'éternité, par exemple).

    La domination castrante de l'église catholique aura, au final, semé l'incrédulité, désappris la foi, l'opposant à la raison, la connaissance et la vertu, l'associant au viol, à la malhonnêteté, à la soif de pouvoir. L'incrédulité alimente l'endurcissement, et vice (c'est le cas de le dire) versa; réapprendre la foi aux Québécois nécessitera d'en montrer les fruits.
    -Matthieu

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hey salut Matthieu.
      Je suis honoré de recevoir la réponse d'un littéraire!
      Merci pour ta perspective qui rappelle comment les chrétiens sont perçus par l'extérieur. En écrivant ceci cependant, j'avais en tête ma propre définition de ce que c'est un chrétien. Tu rappelles en effet judicieusement que les religions sont des systèmes qui mettent des fardeaux lourds sur le dos des croyants. La société québécoise d'avant la révolution tranquille en est un excellent exemple comme tu dis.

      Cependant, pour revenir à ce que moi j'avais en tête, mais que j'ai mal communiqué, pour moi la foi en Dieu (pour reprendre une grosse phrase évangélique) ce n'est pas une religion dans le sens "prison de règles et d'abstentions". Dans ma marche avec Jésus, j'éprouve de la joie et une liberté de dire non à des choses que je trouve destructrice, et si je m'abstiens de faire quelque chose c'est parce que je suis poussé par Dieu à le faire, par sa grâce. Et quand c'est le cas, les choses glissent et sont délicieuses.

      Dans les églises de frères (d'où je proviens), la formule du dimanche matin permet d'entendre ce que l'ensemble des chrétiens pensent. Je trouve intéressant de rapporter que la génération de croyants qui se sont convertis entre 1978-82 dans le gros boom évangélique définisse leur foi justement en des termes de liberté et de grâce; une émancipation par rapport à leur arrière-plan catholique romain. Souvent, ils vont mettre en contraste "ce qu'il fallait faire pour gagner son ciel dans l'Église catholique" et la don gratuit de Jésus-Christ mort à la croix qui s'acquière par la foi gratuitement.

      Merci pour ton commentaire, je trouve ta réflexion très à point: "réapprendre la foi aux Québécois nécessitera d'en montrer les fruits." Je cite le sous-titre "d'Éveil à la Grâce" de Swindoll: "croire en la grâce est une chose. La vivre en est une autre". Que l'on puisse vivre la grâce!

      Merci Matthieu!

      Supprimer