Quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande - De retour de vacances pour mon deuxième semestre
De Dallas à Arvida
La semi-pleine lune qui m'accueillait à mon retour à Arvida |
J’ai fini mon
examen final de « grec 2 »
(NT102) le 6 août au matin, et le soir un camionneur et frère dans le
Seigneur du Saguenay qui passait par Dallas m’a embarqué afin de me ramener au
Saguenay. Nous sommes descendu vers le Sud du Texas pour ensuite remonter les
États-Unis à travers le Mid-Ouest, ce qui m’a amené à être à Montréal dimanche
en soirée. Là, j’ai embarqué avec un ancien collègue de l’UQAC qui se rendait
jusqu’au Royaume. Donc lundi vers 1:30 AM j’étais finalement de retour à Arvida
après un périple de 4 jours.
Alors que je marchais le 5 minutes de distance séparant là où je me suis fait déposer et ma maison, j'étais plein de gratitude, remplis d'émerveillement par la beauté des circonstances dans lesquelles je me trouvais. Le ciel clair illuminé par une lune splendide, une soirée chaude au vent rassurant et une terrible fatigue qui goûtait bon de par le grand repos qui s'en venait. Cet égoportrait (le français pour selfie) résume les émotions contradictoires entre l'écoeurantite de 4 jours dans un camion et la joie de revenir à la maison sous un ciel magnifique.
Je veux déclarer solennellement que j’ai un
respect renouvelé pour tous les routiers de ce monde qui font de longues heures
dans leurs camions. Parce que commencer à rouler à 4:30 du matin et déjeuner à
15:00, ce n’est pas nécessairement évident.
Une semaine relaxe à la maison
J’ai passé la
semaine chez mes parents à Arvida principalement à me reposer et à voir des
ami(e)s! Ce fut un plaisir évidemment de me lever à 6:00 le premier jour pour
faire le travail de jardin que mon père avait préparé d’avance pour moi (un
classique). C’était rafraichissant pour moi de revoir mes amis et mes frères et
sœurs de l’église.
Camp 18 et + au Camp Brochet
J’ai terminé
mes vacances estivales en allant à la fin de semaine des jeunes adultes au Camp
Brochet. Je suis grandement encouragé de voir comment Dieu travaille dans ma
vie et dans la vie des jeunes adultes du Québec. C’était à la fois exaltant,
mais meurtrissant.
Exaltant et meurtrissant, ou quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande
Je regarde en
rétrospective ce premier semestre de séminaire et c’est la dualité de ces deux
mots (exaltant et meurtrissant) qui résument ce que j’ai vécu jusqu’à présent. Le
mixte de ces émotions tantôt contradictoires se comprend bien par l’image de
l’attendrisseur à viande. Ça « fesse », mais tu sens qu’il y a un
but.
Exaltant, parce que je suis en extase
devant Dieu mon Père céleste. Pouvoir être plongé dans ses œuvres et dans sa
Parole à longueur de journée t’amène à l’adorer et à reconnaitre l’infinie
richesse qui est en lui. Le connaitre
davantage augmente constamment mon amour pour lui.
Quand Blaise
Pascal parle d’un « vide en forme de
Dieu » dans le cœur de l’homme qui ne peut être comblé par lui, je
sens que je comprends son affirmation, parce que la joie véritable se trouve en
Dieu qui comble nos affections les plus profondes. Je cite Jésus à cet
effet : « celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et
l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque
dans la vie éternelle. » (Jean 4:14).
Une autre chose exaltante, c’est de voir que Dieu est à
l’œuvre. Je me rappelle constamment de sa provision miraculeuse pour mes études
ici au séminaire et je vois comment il est à l’œuvre dans une variété de
circonstances. Je pense à moi personnellement; à toutes ces rencontres
spéciales lorsque je vais présenter l’évangile avec mon église (un sujet en
lui-même!). Je pense aussi à mes amis au Québec tels que ce fut le cas au Camp
Brochet en fin de semaine. Je pense aux gens dont les profondes blessures du
passé sont guéris par le nom de Jésus et qui se consacrent ensuite à être des
agents de réconciliation sous le nom de leur sauveur. Je pense à la situation
de l’Église mondiale et au royaume qui progresse.
Est-ce que ce que je dis ici (que Dieu est exaltant) fait
du sens pour toi? Cherche Dieu et tu le trouveras. Il se révèle à ceux qui le
cherche de tout leur cœur.
Meurtrissant,
parce que la proximité à la Parole de Dieu c’est quelque chose de meurtrissant.
C’est douloureux, mais c’est bon.
Quand je lis la Parole en français ou en anglais, je peux
lire parfois à grande vitesse sans m’attarder à penser à tous les mots ou le
sens des vérités. Un bénéfice marginal du grec fut de me forcer à pauser et à
lire très lentement le texte. En fait, je n’avais pas vraiment le choix, parce
que je ne comprenais pas !
Donc ma lecture de la Parole se faisait par une traduction
lente et fastidieuse, mais alors que je finis de mettre les derniers mots en
place et de décoder la syntaxe, c’est là où le poids des vérités de la Parole
pèse lourd sur mon âme et qu’elles descendent jusque dans les profondeurs de mon
cœur pour révéler la magnitude de mon péché et de mes insuffisances. Plus je m’approche
du Dieu parfait, plus je vois clairement
mes imperfections. Chemin faisant, mon cœur s’attendrit et les barrières
de justifications que je m’érige autour de celui-ci s’élident.
Ceci me vient en toutes sortes d’occasions : je pense
à la fois où j’ai aidé un sans-abri âgé boiteux qui est tombé de tout son poids
sur le sol (en vérité; en le voyant 15 minutes plus tard partir en ambulance
alors que j’avais poursuivi mon chemin, juste comme le sacrificateur et le
lévite de l’histoire du bon samaritain (Luc 10:25-37)), en traduisant mon
nouveau testament grec, en chantant des louanges à l’église, en priant, en
classe alors que nous discutions des implications de points de grammaire grecs
et en partageant l’évangile avec mon église. Dieu remue mon intérieur, il
meurtrie mon cœur. C’est douloureux, mais c’est bon. « En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l'Esprit,
et l'Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont
opposés entre eux, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. »
(Gal 5 :17).
Tu réalises la grandeur de Dieu, tu vois tes insuffisances
et ton cœur est frappé par l’attendrisseur à viande. Tu es meurtri, mais Dieu
ne gaspille pas la souffrance de ses enfants. Et tu sais qu’il travaille
toujours pour le bien de ceux qui sont appelés son dessein. Dans tout ceci, je
me sens souvent perdu. « Que dois-je
faire? ». Mais j’ai confiance que Dieu m’amènera là où il veut que je
sois. Il n’y a pas de défaitisme ou de « face d’enterrement »
constante, parce que la croix de Christ est triomphante et c’est par
celle-ci que je suis conduis. Ça fait mal, mais c’est bon et c’est aussi
d’une joie intense.
Mais dans toutes ces choses nous sommes
plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Rom
8 :37).
Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours
triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa
connaissance! (2 Co 2 :14)
Αμήν
(amen !!!)
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C’est avec beaucoup de
reconnaissance à Dieu que je réfléchis sur ce premier semestre qui vient de se
terminer. Je vous remercie de votre support indéfectible, de votre amour et de
vos prières. Je vous parle ce samedi de la session qui débutera en automne.
Ma requête de prière cette
semaine : que je sache dans quel ministère m’investir à City Church
International.
Si vous avez des requêtes de prières, n'hésitez pas à m'écrire ici (caron.marc.andre.bible@gmail.com) ou sur facebook.
Bonne semaine.
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