lundi 18 août 2014

Quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande - De retour de vacances pour mon deuxième semestre







Quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande - De retour de vacances pour mon deuxième semestre



   De Dallas à Arvida


La semi-pleine lune qui m'accueillait à mon  retour à Arvida
J’ai fini mon examen final de « grec 2 » (NT102)  le 6 août au matin, et le soir un camionneur et frère dans le Seigneur du Saguenay qui passait par Dallas m’a embarqué afin de me ramener au Saguenay. Nous sommes descendu vers le Sud du Texas pour ensuite remonter les États-Unis à travers le Mid-Ouest, ce qui m’a amené à être à Montréal dimanche en soirée. Là, j’ai embarqué avec un ancien collègue de l’UQAC qui se rendait jusqu’au Royaume. Donc lundi vers 1:30 AM j’étais finalement de retour à Arvida après un périple de 4 jours. 
 Alors que je marchais le 5 minutes de distance séparant là où je me suis fait déposer et ma maison, j'étais plein de gratitude, remplis d'émerveillement par la beauté des circonstances dans lesquelles je me trouvais. Le ciel clair illuminé par une lune splendide, une soirée chaude au vent rassurant et une terrible fatigue qui goûtait bon de par le grand repos qui s'en venait. Cet égoportrait (le français pour selfie) résume les émotions contradictoires entre l'écoeurantite de 4 jours dans un camion et la joie de revenir à la maison sous un ciel magnifique.
Je veux déclarer solennellement que j’ai un respect renouvelé pour tous les routiers de ce monde qui font de longues heures dans leurs camions. Parce que commencer à rouler à 4:30 du matin et déjeuner à 15:00, ce n’est pas nécessairement évident.

 Une semaine relaxe à la maison

J’ai passé la semaine chez mes parents à Arvida principalement à me reposer et à voir des ami(e)s! Ce fut un plaisir évidemment de me lever à 6:00 le premier jour pour faire le travail de jardin que mon père avait préparé d’avance pour moi (un classique). C’était rafraichissant pour moi de revoir mes amis et mes frères et sœurs de l’église.

 Camp 18 et + au Camp Brochet

J’ai terminé mes vacances estivales en allant à la fin de semaine des jeunes adultes au Camp Brochet. Je suis grandement encouragé de voir comment Dieu travaille dans ma vie et dans la vie des jeunes adultes du Québec. C’était à la fois exaltant, mais meurtrissant.

 Exaltant et meurtrissant, ou quand Dieu passe ton cœur à l’attendrisseur à viande

Je regarde en rétrospective ce premier semestre de séminaire et c’est la dualité de ces deux mots (exaltant et meurtrissant) qui résument ce que j’ai vécu jusqu’à présent. Le mixte de ces émotions tantôt contradictoires se comprend bien par l’image de l’attendrisseur à viande. Ça « fesse », mais tu sens qu’il y a un but.
 Exaltant, parce que je suis en extase devant Dieu mon Père céleste. Pouvoir être plongé dans ses œuvres et dans sa Parole à longueur de journée t’amène à l’adorer et à reconnaitre l’infinie richesse qui est en lui.  Le connaitre davantage augmente constamment mon amour pour lui.
Quand Blaise Pascal parle d’un « vide en forme de Dieu » dans le cœur de l’homme qui ne peut être comblé par lui, je sens que je comprends son affirmation, parce que la joie véritable se trouve en Dieu qui comble nos affections les plus profondes. Je cite Jésus à cet effet : « celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4:14).
Une autre chose exaltante, c’est de voir que Dieu est à l’œuvre. Je me rappelle constamment de sa provision miraculeuse pour mes études ici au séminaire et je vois comment il est à l’œuvre dans une variété de circonstances. Je pense à moi personnellement; à toutes ces rencontres spéciales lorsque je vais présenter l’évangile avec mon église (un sujet en lui-même!). Je pense aussi à mes amis au Québec tels que ce fut le cas au Camp Brochet en fin de semaine. Je pense aux gens dont les profondes blessures du passé sont guéris par le nom de Jésus et qui se consacrent ensuite à être des agents de réconciliation sous le nom de leur sauveur. Je pense à la situation de l’Église mondiale et au royaume qui progresse.  
Est-ce que ce que je dis ici (que Dieu est exaltant) fait du sens pour toi? Cherche Dieu et tu le trouveras. Il se révèle à ceux qui le cherche de tout leur cœur.
Meurtrissant, parce que la proximité à la Parole de Dieu c’est quelque chose de meurtrissant. C’est douloureux, mais c’est bon.
Quand je lis la Parole en français ou en anglais, je peux lire parfois à grande vitesse sans m’attarder à penser à tous les mots ou le sens des vérités. Un bénéfice marginal du grec fut de me forcer à pauser et à lire très lentement le texte. En fait, je n’avais pas vraiment le choix, parce que je ne comprenais pas !
Donc ma lecture de la Parole se faisait par une traduction lente et fastidieuse, mais alors que je finis de mettre les derniers mots en place et de décoder la syntaxe, c’est là où le poids des vérités de la Parole pèse lourd sur mon âme et qu’elles descendent jusque dans les profondeurs de mon cœur pour révéler la magnitude de mon péché et de mes insuffisances. Plus je m’approche du Dieu parfait,  plus je vois clairement mes imperfections. Chemin faisant, mon cœur s’attendrit et les barrières de justifications que je m’érige autour de celui-ci s’élident.
Ceci me vient en toutes sortes d’occasions : je pense à la fois où j’ai aidé un sans-abri âgé boiteux qui est tombé de tout son poids sur le sol (en vérité; en le voyant 15 minutes plus tard partir en ambulance alors que j’avais poursuivi mon chemin, juste comme le sacrificateur et le lévite de l’histoire du bon samaritain (Luc 10:25-37)), en traduisant mon nouveau testament grec, en chantant des louanges à l’église, en priant, en classe alors que nous discutions des implications de points de grammaire grecs et en partageant l’évangile avec mon église. Dieu remue mon intérieur, il meurtrie mon cœur. C’est douloureux, mais c’est bon. « En effet, la nature humaine a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit a des désirs contraires à ceux de la nature humaine. Ils sont opposés entre eux, de sorte que vous ne pouvez pas faire ce que vous voudriez. » (Gal 5 :17).
Tu réalises la grandeur de Dieu, tu vois tes insuffisances et ton cœur est frappé par l’attendrisseur à viande. Tu es meurtri, mais Dieu ne gaspille pas la souffrance de ses enfants. Et tu sais qu’il travaille toujours pour le bien de ceux qui sont appelés son dessein. Dans tout ceci, je me sens souvent perdu. « Que dois-je faire? ». Mais j’ai confiance que Dieu m’amènera là où il veut que je sois. Il n’y a pas de défaitisme ou de « face d’enterrement » constante, parce que la croix de Christ est triomphante et c’est par celle-ci que je suis conduis. Ça fait mal, mais c’est bon et c’est aussi d’une joie intense.
 Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés (Rom 8 :37).

Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! (2 Co 2 :14)
 Αμήν  
(amen !!!)
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C’est avec beaucoup de reconnaissance à Dieu que je réfléchis sur ce premier semestre qui vient de se terminer. Je vous remercie de votre support indéfectible, de votre amour et de vos prières. Je vous parle ce samedi de la session qui débutera en automne.

Ma requête de prière cette semaine : que je sache dans quel ministère m’investir à City Church International. 

Si vous avez des requêtes de prières, n'hésitez pas à m'écrire ici (caron.marc.andre.bible@gmail.com) ou sur facebook.

Bonne semaine.

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