... la parole de Dieu est
vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants,
pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les
sentiments et les pensées du cœur ... (Heb 4 :12)
J’ai rencontré
mon marionnettiste.
C’était
déboussolant, parce que je ne savais pas que j’étais moi-même une marionnette,
même si j’ai toujours trouvé facile de pointer les ficelles qui agitent les
bras des autres.
À bien y
réfléchir, j’ai toujours su que j’étais un pantin, mais quand on n’y pense pas
trop et que l’idée est dans le derrière du cerveau, alors on oublie l’évidence.
Mais le
rencontrer, ça m’a surpris... j’aurais pensé qu’il aurait été plus beau, plus
élégant, mais c’était un vieux gras à la face distordue. Alors j’ai eu peur, et
je me suis caché, mais je l’ai suivi jusqu’à sa maison. Une maison tout en
rouge, dont l’adresse est au cœur de moi-même. Sur son toit je me suis juché,
pour regarder par l’une des fenêtres.
La situation
m’a paru un peu étrange. Moi... un séminariste, un prédicateur, un enseignant
au secondaire, un futur serviteur de d’église ... Je n’aurais jamais pensé un
jour me tenir sur le toit de mon cœur pour voir qui tirait mes ficelles.
Les murs
étaient tapissés par mon nom en grosses lettres. Il n’y avait presque pas de
place à l’intérieur, parce qu’étaient empilées des montagnes et des montagnes
d’objets variés: des coupures de journaux, des félicitations, des « j’aime »,
des diplômes, des amitiés, des responsabilités... tout autant de décorations
pour un cœur qui n’en serait jamais par celles-ci embellies, au contraire que
nourries dans sa lubie. Le marionnettiste, assis sur son trône, tirait de
l’intérieur les fils, cherchant à amasser pour lui-même, pour moi-même,
d’autres décorations exaltant notre nom.
Tout d’un
coup, sur le toit, les yeux biens écarquillés, j’ai vu que mon cœur brulait et
battait au rythme de me faire un nom pour moi-même.
Je crois
faire par piété, quoique mon cœur tourné vers moi-même séquestre la cause. Quand
je me tiens dans mon antre intérieure et que je vois son ameublement, je trouve
des morceaux qui ici-bas prennent de l’espace quoique leur face hideuse est
bien camouflée en haut.
... l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais
l’Éternel regarde au cœur ... (1 Sam 17 :7)
« Immense
abîme que l’homme, dont les cheveux mêmes vous sont comptés, Seigneur, sans
qu’un seul s’égare; et il est encore plus aisé pourtant de les nombrer que les
affections et les mouvements de son cœur! »
(Augustin,
Confessions, 4.14.22)
« Je
crains plus mon propre cœur que le pape et ses cardinaux. J’ai au dedans de moi
le plus grand des papes, le moi. »
Luther
Que ce soit pour ton nom, mon Dieu, que je bouge. Que mon
nom soit oublié par mon cœur et que mon cœur ne se souvienne que par ton nom.
Éloigne moi de l’auto-empoisonnement dans des quêtes d’apparences pieuses, et
que je te poursuive comme tu me poursuis.
Amen.
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Quelques
nouvelles et requêtes de prière :
L'état des routes à Dallas avec de la neige |
Ça va être difficile à croire, mais cette semaine il a
neigé à Dallas et il a fait environ -1. Le résultat est encore plus fou :
le campus a été complètement fermé lundi, mardi, vendredi après-midi et samedi
!!!
Il me reste une semaine d’école, ensuite ce sera une
semaine de conférence sur l’évangélisation mondiale et puis la semaine du spring
break (qui ne sera pas vraiment un break...).
·
Acuité mentale, persévérance,
discipline et passion pour mes études.
·
Mon choix de cours pour la session
d’été et d’automne (je choisis dans 2 semaines).
Merci beaucoup de me lire et de vous intéresser à ce que
je fais ici au séminaire. Je vous remercie de me supporter moralement, par vos
prières et financièrement. Ma motivation est toujours au
comble parce que vous êtes constamment derrière moi.
Bonne semaine,
Marc-André
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