On
m’a demandé en lien à mes études:
« T’as pas peur, avec toutes les études que tu
fais, de devenir scrupuleux à l’extrême et d’avoir de la difficulté à retirer des
autres? » À d’autres moments, j’ai entendu les difficultés de
plusieurs par rapport aux gradués des écoles bibliques, à propos de leur
arrogance.
Je réponds:
La seule sagesse-science-connaissance que la Bible
reconnait c’est la crainte de l’Éternel. Et la crainte (peur), c’est plus que
du respect.
Ceci étant, il en résulte que la connaissance
pour l’amour de la connaissance est une folie. Ainsi, étudier la Bible pour étudier la Bible est une folie. Si la connaissance ne nourrit que ton égo, c'est s'enligner vers un désastre. Inversement, n’importe quelle
connaissance qui te pousse à craindre l’Éternel est bonne.
Parmi les théologiens, le meilleur est assurément Satan. Il
fut l’ange le plus majestueux de la création, et sa connaissance de l’Éternel
devait probablement surpasser celle de n’importe quel être créé. Mais à quoi
cette connaissance lui a-t-elle servi, sinon qu’à durcir sa damnation? « Tu
crois que Dieu est un, et tu fais bien : et les démons croient aussi, et
ils tremblent ! » (Jacques
2:19).
Donc une meilleure question serait: est-ce que mes études me
poussent à craindre l’Éternel (ou encore, à aimer Dieu davantage)? Si tu es au séminaire et que la réponse est non,
tu devrais probablement quitter avant de devenir une bombe toxique. Si tu es à
l’école biblique et que la réponse est non, tu devrais probablement te repentir.
Si tu es à l’église le dimanche matin / le mercredi soir ou n’importe quel
autre moment et que la réponse est non, tu devrais probablement te repentir. Si
ton culte personnel est purement un jeu de tête, tu devrais probablement arrêter
ça. La Bible n’attribue pas de valeur à la connaissance pour la
connaissance. « La connaissance enfle, mais l’amour édifie. » Si la
crainte de l’Éternel est ma fin (et mon début et mon milieu...), alors je n’ai pas peur de devenir arrogant ou
d’avoir de la difficulté à retirer des autres, parce que l’humilité résultant d’une
saine perspective de soi à la lumière de Dieu te guide dans l’amour et l’humilité
envers les autres.
Des
question perçantes pour déterminer là où tu en es
Est-ce que ce que j’apprends me pousse à craindre l’Éternel?
De quelle façon Dieu a-t-il été vrai dans mes trippes cette semaine?
Est-ce que
je me régale de la douceur de Dieu?
Est-ce que je le sens [Dieu] dans ma vie, que je
reçois son amour?
Est-ce que les Saintes Écritures prennent vie et sont
actives? Plutôt que d’être un manuel scolaire, est-ce qu’elles me cherchent et
me remuent? Est-ce que les promesses de la Parole sont précieuses et encourageantes, et est-ce que je chéris ses commandements?
Est-ce que la grâce de Dieu est plus glorieuse que jamais et plus
agissante en moi que par le passé?
Ai-je un sentiment croissant du mal de mon cœur
et de son égoïsme, et en réaction une dépendance croissante aux compassions de
Dieu?
Que vous sert
de raisonner profondément sur la Trinité, si vous n'êtes pas humble, et que
par-là vous déplaisez à la Trinité ? Certes, les discours sublimes ne font pas
l'homme juste et saint, mais une vie pure rend cher à Dieu. J'aime mieux
sentir la componction que d'en savoir la définition. Quand vous sauriez toute
la Bible par cœur et toutes les sentences des philosophes, que vous servirait
tout cela sans la grâce et la charité ? Vanité des vanités, tout n'est que
vanité, hors aimer Dieu et le servir lui seul. La souveraine richesse est de
tendre au royaume du ciel par le mépris du monde.
(Thomas à Kempis, L’Imitation du Christ 1.1)
« Toute
perfection, dans cette vie, est mêlée de quelque imperfection: et nous ne voyons
rien qu'à travers je ne sais quelle fumée. L'humble connaissance de vous-même
est une voie plus sûre pour aller à Dieu que les recherches profondes de la
science. Ce n'est pas qu'il faille blâmer la science, ni la simple connaissance
d'aucune chose; car elle est bonne en soi, et dans l'ordre de Dieu; seulement
on doit préférer toujours une conscience pure et une vie sainte. Mais, parce
que plusieurs s'occupent davantage de savoir que de bien vivre, ils s'égarent
souvent, et ne retirent que peu ou point de fruit de leur travail. »
(Thomas à Kempis, L’Imitation du Christ 1.3)
Quelques
nouvelles et requêtes de prière
Ma semaine de relâche a vraiment été intense. J’achève d’écrire
un commentaire sur Éphésiens
2:11-22, un travail de 15 000 mots (ce qui est ironique,
puisque le texte biblique lui-même doit faire 200 mots...) très technique et
nécessitant beaucoup de diligence. Au niveau des travaux, je dois tout avoir
terminé le 1 mai. Dans mon horaire mental de décompte de fin de session, je
suis précisément là où je dois être. Je suis dans le tordeur: les dates de
remise de travaux arrivent rapidement et le sommeil se fera moindre. Néanmoins
Dieu dans sa grâce a béni l’humanité avec le café, donc c’est correct (Ah!).
Requêtes : (1) passion, discipline et acuité
intellectuelle, (2) évangélisation les samedi après-midi avec City Church et
(3) grandir dans la grâce, l’amour, la fidélité et le service.
Merci de me lire, de me supporter et de prier pour moi. Je
suis une grande victime des « les uns les autres » du Nouveau
Testament et pour cela je vous remercie et je rends gloire à Dieu. Je vous
souhaite une bonne semaine, et si vous voulez m’envoyer des requêtes de prière
ou échanger, je vous invite à le faire à <caron.marc.andre.bible@gmail.com>
Marc-André Caron
PS. Si l'anglais vous tente, vous pouvez visionner ce petit clip de John Piper qui touche les mêmes cordes que ce que je viens d'aborder:
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