Depuis l’âge de 9 ans, je me rend chaque dimanche
dans une assemblée locale pour voir ma ‘famille,’ chanter des cantiques, prier,
prendre le repas du Seigneur et entendre la Parole prêchée. Les mêmes chants
reviennent. Le même genre de prière est offert. Le même repas du Seigneur est
pris. La même Bible est prêchée depuis 2000 ans. L’Église est le seul club de
lecture qui lit le même livre à toutes les semaines... depuis toujours.
Si c’est toujours la même chose, pourquoi
continuer? Après 200-300 fois, le message devrait être compris. Puis, pourquoi
ne pas faire les choses différemment?
[...]
En moyenne, depuis que je suis au Texas (bientôt 2
ans), 6 de mes 7 déjeuners par semaine consistent en un bol de Raisin Bran
avec un peu de yogourt de grec. J’aime le goût, la préparation et l’ingestion
est très rapide, ça comble ma faim jusqu’au diner et ça me donne une quantité
appréciable de fibres.
Ce n’est rien d’exotique, mais le but recherché est
largement accompli.
[...]
Je suis égocentrique, prompt à condamner les autres
et convaincu que je suis meilleur que tout le monde. C’est dans mon naturel. Ça
me revient à tous les 3-4 heures. Parlant de 3-4 heures, c’est à peu près le
temps entre satiété et faim.
J’ai besoin de me décentrer de moi-même en me
recentrant sur la croix, là où mes perspectives difformes sont recadrées à l’angle
du crucifié; la victoire de l’amour sur la haine, le triomphe de la vie sur la
mort, la sainteté sur le péché. Le naturel qui revient au gallot n’aura pas le
dernier mot, il est mis à mort constamment. À coup d’hymnes, de pain brisé, de
« saints baisées » et de prières. J’y vais, j’offre mes louanges à
Dieu et au final je repars avec des Tupperware remplis.
Donc oui, toujours continuer, même après 300 fois.
Je déjeune toujours et c’est pas demain la veille que j’arrêterai.
[...]
Comment était
l’église/le service/le culte aujourd’hui? Il est possible que le sermon ait été
dure à suivre. Il est possible que Pierre-Jean-Jacques ait encore prié la même
prière ou partagé son épitre préféré. Probablement que le même évangile fut
prêché. Surement que le cantique #15 fut chanté pour 120,000ième
fois. « Seigneur, que n’ai-je ... »
Le propre des gens qui se plaignent du menu, c’est
d’avoir de quoi à manger. Il est très rare de voir des affamés rechignées sur
ce qui est offert.
Au bas mot, même si ton église est la plus ‘plate’
au monde par la vertu d’être composé de 12 nonagénaires, il en reste que c’est
la plus merveilleuse de par celui qui y est célébré : Christ. Si il est
là, ça va être correct. Si il est là, ça va me sortir de moi-même. Ça suffira
amplement pour répondre au besoin de ma maigreur chronique. J’ai la peau sur
les os ça fait peur. Ce n’est pas important que ce soit souvent la même chose :
je ne me passerai jamais de manger. Donne m’en plus, donne m’en toujours.
Que j’aie faim de ta Parole! Que je me rassasie en
toi, mon Dieu!
*On parlera de varier le menu une autre fois - je ne fais pas de fausse opposition entre le message et la créativité.
Quelques nouvelles et requêtes de prière
La semaine dernière était une semaine de conférence
sur l’évangélisation planétaire. Cette semaine je suis en semaine de lecture!
J’espère accomplir beaucoup de trucs.
Requêtes :
(1) discipline, acuité intellectuelle, passion; (2) grandir en amour, grâce et
service; (3) préparation de mes notes de cours pour 1-2 Pierre que
j’enseignerai à PdV Sherbrooke en mai.
Merci beaucoup de votre support, de vos prières et
de vos encouragements. C’est toujours avec énormément de gratitude que j’entame
chaque journée à DTS. Merci de m’avoir lu
Marc-André Caron
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire