dimanche 2 octobre 2016

"Tout va dont bien mal" - Le cynisme et l'espérance


Le cynisme et l’espérance
Il y a beaucoup de choses qui peuvent pousser à la déprime: le terrorisme, les enjeux écologiques, le climat politique, aurais-je un bon emploi un jour? Pourrais-je prendre ma retraite? Etc.
D’autres choses poussent à l’indignation: pourquoi autant de guerres, de morts? Pourquoi la Syrie?
Pour les croyants, à cela on ajoute la quantité incroyable de blasphèmes entendue quotidiennement, et la direction opposée que prend la société en relation avec la morale chrétienne.
Ceci peut mener à un genre de cynisme ou de scepticisme à propos de l’état du monde.
The Sun - Yue Minjun (2000)
Mais le scepticisme, qui prend une apparence de lucidité, est une forme d’arrogance et d’orgueil. L’un de mes profs, Darrell Bock, dit que le scepticisme fonctionne comme une paire d’œillères: il empêche de voir ce que Dieu est entrain de faire. C’est une chose de s’autocritiquer, c’en est une autre d’être sceptique.
Pour ceux qui suivent Christ, la vie est vécue à l’ombre des événements à venir. Les chrétiens vivent dans « les derniers jours » depuis la résurrection du Christ (e.g., Actes 2:17; 1 Pi 1:20; 1 Cor 10:11; 1 Tim 4:1; 2 Tim 3:1; Héb 1:1-2; 9:26; 1 Jn 2:18).  Peut-être que le scepticisme ou l’hédonisme ou le cynisme devrait être une réaction normale (logique) quant aux événements se déroulant autour de nous, mais pour les chrétiens la fin est déjà connue: Jésus a gagné. La mort est morte. Les forces des ténèbres seront jetées dans l’étang de feu. Vivre en sachant que Christ a vaincu libère du cynisme, du scepticisme ou de l’hédonisme, parce que tu sais précisément où l’histoire se dirige : vers la consommation des âges où Christ sera souverainement élevé et où à son nom tous genoux fléchira dans les cieux, sur la Terre et sous la Terre. 
Le résultat est une assurance paisible, « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » (Phil 4:7). Vivre à l’ombre de la fin des temps libère des réactions cyniques, sceptiques, hédonistes, à-plat-ventristes ou autres -- et cette libération donne l’espace nécessaire pour vivre comme Jésus. Le Seigneur s’est soumis totalement au Père pour accomplir son plan. Un plan qui en l’apparence n’avait pas l’air très gagnant. Mais c’est précisément par sa mort que Jésus a transformé le plus grand en le plus grand bien : la résurrection d’entre les morts et le pardon des péchés.
Dans un monde qui semble nous pousser au cynisme (ou à autres choses), il faut « garder les yeux sur Jésus, le pionnier et le perfectionneur de [notre] foi » (Héb 12:2). Jésus est le pionnier de notre foi d’abord parce qu’il est notre sauveur, mais aussi parce qu’il est l’exemple ultime de ce qu’est être fidèle à Dieu. En tant que ‘perfectionneur’ (oui, j’ai vérifié, c’est un mot!), il est celui qui nous rend capable de reproduire sa fidélité à Dieu.
Et donc le cynisme ou le scepticisme cède sa place à l’imitation du Christ, ce qui est une contribution beaucoup plus positive à notre monde actuelle que de désespérer quant à son état et à se paralyser à l’écart de l’action... ou de désespérer... ou de critiquer sans fin... ou d'abandonner... 
Je ne dis pas que le deuil, l’indignation, la frustration ou le découragement momentané n’a pas sa place. Il y a un temps pour tout sous le soleil.  Il faut se lamenter quand nous sommes affligés. Mais avec la résurrection de Jésus et l’assurance de son retour, c’est l’espérance qui nous permet d’enlever les œillères d’un cynisme perpétuel ou de l'aigrissement de l'âge, et qui nous permet d’être ouverts à ce que Dieu est entrain de faire, et d’y participer.

Quelques nouvelles et requêtes de prière :
(1) On m’a décerné une bourse d’étudiant pour la Société de théologie évangélique (ETS). ETS est une organisation professionnelle et académique regroupant des chercheurs, pasteurs, enseignants et étudiants en études bibliques à l’intérieur du monde évangélique. Le but d’ETS est de servir Jésus-Christ et son église en facilitant la recherche biblique évangélique. Concrètement, ceci veut dire que je gagne 4 nuits à l’hôtel, le prix d’entrée de la conférence et des livres.
(2) Je travaille présentement sur la présentation d’un dossier pour obtenir une bourse d’études au Québec. La date limite est le 18 octobre. Ceci occupe beaucoup de mon temps, mais c’est aussi connexe avec ce que je fais au séminaire pour ma thèse et certains travaux de session.
Requêtes: (1) discipline, passion, acuité intellectuelle et équilibre (copine, vie d’église); (2) applications pour doctorat (choisir où aller? sujet de recherche?); (3) grandir en grâce et connaissance de notre Seigneur et Sauveur.
 Merci beaucoup de me lire de votre support spirituel et matériel indéfectible.
Marc-André

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire